Eentje voor onderweg (Un dernier pour la route) de Lander Ceuppens

Réduit à errer tantôt entre son lit et sa cuisine, tantôt entre son minable appartement et le petit pub du coin, notre héros ne trouve plus vraiment de raison de vivre. Hanté par la mort qu’il sent proche, il la rencontre un jour par hasard mais… pour de bon, à travers un personnage représenté par un squelette à toge noire et doté d’une faux !
Alors liés par une amitié aussi inattendue qu’improbable, nos deux quidams participeront à une dernière beuverie commune. La suite est connue, voire vécue pour certains : un pénible retour au domicile où ils bravent tous les interdits et où, plusieurs fois même, ils frôlent une mort certaine. Le tout, bien sûr parfumé de vomi.
Avec un trait cartoonesque et une image volontairement tremblante, ce court métrage muet et déjanté de dix minutes, ne fait appel qu’à trois couleurs : le bleu, le noir et le rouge. Mais cette apparente simplicité est largement comblée par des décors soignés, et assez drôles, eux aussi. Bref, une pépite amusante, riche en trouvailles, bien dans l’air du temps, et qui ne souffre que d’un petit défaut : son timing, le film aurait sans doute gagné à être écourté d’une, voire deux minutes. Mais cet ensemble devrait – au moins ! – vous faire sourire. Et il s’agira de suivre de près la suite de la carrière de son talentueux concepteur flamand d’à peine 27 ans, Lander Ceuppens.