Le monde du silence
Alors qu’elle n’est qu’une fillette, Mona (Olivia Landuyt) perd sa maman dans un accident de voiture. Pratiquement du jour au lendemain, son père, Vincent (Tom Vermeir), lui impose la présence d’une belle-mère, Marie (Wine Dierickx), à première vue très gentille, mais souffrant d’une sévère dépression et de sautes d’humeur pour le moins effrayantes. Mona n’est pas du genre à se rebeller ou à chercher l’affrontement, elle accepte tout ce qui lui arrive, résignée, obéissante. C’est notamment le cas lorsque Marie accouche d’une petite Anne-Sophie, dont Mona doit s’occuper alors que sa belle-mère passe ses journées au lit. Cette relative harmonie est vite brisée : Marie, consciente qu’elle ne prendra jamais la place de la défunte, prend Mona en grippe, faisant d’elle son bouc-émissaire désigné au moindre pépin, vexée parce que la fillette n’aime pas sa cuisine ou ses cadeaux. Perturbée sans pour autant le montrer, Mona, dans un accès de panique, se brûle un jour volontairement avec une cigarette. Ce sera son dernier geste violent.