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L’Envers de l’Ecran

Publié le 01/02/2006 par Jean-Michel Vlaeminckx / Catégorie: Critique

Notre télévision de service public semble avoir opté pour une logique d’antenne (la règle d’or des télés privées). Nous en avions fait le triste constat dans Encore.

Tout Court, le magazine du court métrage animé par Renaud Gilles est dans les limbes. On nous dit que désormais, chaque nuit, un court métrage est diffusé.

Cela fait quatre ans qu’on essaye de donner de la visibilité au court métrage pour en arriver à cette apothéose nocturne. Ne nous demandez pas pourquoi les insomniaques sont privilégiés. On n’en peut mais.

L’Envers de l’Ecran

1. L’envers de l’Ecran

L’enregistrement a lieu au Château de La Hulpe, à quelques vingt kilomètres de Bruxelles.

L’émission commence par un portrait de Thierry Michel, dont Congo River sort en salles ce mois-ci. Nous vous présentons dans ce webzine, le film, ainsi qu’un entretien avec son réalisateur. L’émission est diffusée le 5 février 2006.

Ensuite, c’est le parcours d’actrice de Lubna Azabal que L’Envers de l’Ecran dévoile. Débutant dans J’adore le cinéma (1997) de Vincent Lanoo, elle poursuit son face caméra dans Les Siestes grenadines de Mahmoud Ben Mahmoud, Loin de Techiné (diffusion RTBF le 3 avril) Viva Laldjérie de Nadir Moknèche et 25° en hiver de Stéphane Vuillet (diffusion sur antenne le 2 avril 2006).

 

C’est Raoul Servais qui clôture les trois enregistrements. On ne présente plus, dans le monde de l’animation, le réalisateur de Harpya, sinon pour préciser que Taxandria, son long métrage, fait un tabac au Japon. L’émission va retracer un parcours qu’il pourra commenter en direct en découvrant, comme nous, des extraits de son œuvre. Il est venu avec une étrange boîte grise que votre serviteur a prise pour son ordinateur portable (Glups !) et qui s’avère être – ô combien plus rare et précieuse – une boîte à cigares transformée au milieu du siècle dernier en caméra, et qui lui servit à faire son premier dessin animé. Silence. Mise en place des caméras, vérification du son, des extraits de films en régie, bout à bout. Sont-ils calés ? « En tout début d’émission, je vous demanderais d’accueillir Raoul Servais » , lance Philippe Reynaert, l’animateur de l’émission en testant le micro. 5.4.3.2.1. Générique de l’émission (musique de Frédéric Devreese), « Bonsoir, dit Philippe Reynaert, Le festival Anima en est à sa vingt-cinquième édition… Je vous présente un magicien de l’image, Raoul Servais ». Applaudissements.

Q: « L’Académie des Beaux Arts de Gand, c’est important pour vous. Vous arrivez à convaincre vos professeurs de réaliser un film d’an

imation et c’est de cette époque que date votre première caméra que vous avez emmenée avec vous et qu’on vous montre ».

R. : « Oui, on tournait image par image ». 

Et de nous montrer le précieux objet qui servit aux premières expériences de Raoul Servais. On ne vous raconte pas le suite, regardez-là le dimanche 5 mars. Rappelons que Raoul Servais obtint la première Palme d’or (du Court métrage) belge au Festival de Cannes en 1979. Nous renvoyons aussi nos internautes au Gros Plans de Mathieu Reynaert et à notre entretien avec Philippe Moins qui a consacré un ouvrage passionnant à ce maître de l’animation qui a pour principe de ne pas se répéter graphiquement d’un film à l’autre.