Seule Contre Tous
« Kafkaïen », voilà l’adjectif auquel on pense durant le calvaire vécu par la jeune héroïne du quatrième film de Kaouther Ben Hania (Le Challat de Tunis). À la différence près que les romans angoissants de Franz Kafka se situaient dans une sorte de dystopie parallèle où l’absurde et le surréalisme étaient mis en avant, où le trait était grossi afin de démontrer que la bêtise et la bureaucratie (qui vont rarement l’un sans l’autre) détruisent inutilement des vies. En ces temps cyniques où l’on ne s’étonne plus de grand-chose, il est néanmoins difficile d’accepter que La Belle et la Meute soit inspiré d’une histoire vraie.