Dujardin se prend une veste
En dehors d’une poignée d’œuvres issues de l’imaginaire de cinéastes iconoclastes (à commencer par Luis Buñuel), le fétichisme est un thème rarement abordé de manière franche et frontale au grand écran. Souvent attaché à décrire les troubles sexuels (Polyester de John Waters, Crash de David Cronenberg, The Duke of Burgundy de Peter Strickland), romantiques (Le Genou de Claire d’Eric Rohmer) ou psychologiques (May de Lucky McKee, Le Parfum de Tom Tykwer, Lars and the Real Girl de Craig Gillespie) de protagonistes dérangés, le genre trouvait une sorte d’apogée dans le n’importe quoi lorsque Christophe Lambert tombait amoureux d’un porte-clés dans I Love You, le film raté de Marco Ferreri. Dans le récent In Fabric, excellente comédie horrifique de Peter Strickland, vue au dernier Festival Off Screen, une maléfique robe de haute couture ensorcelait toutes celles qui la portaient, avec des conséquences on ne peut plus dramatiques. In Fabric vient de trouver son pendant français.