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Pleins feux sur l'Iran à Bozar, du 27 au 30 mars 2022

Publié le 23/03/2022 / Catégorie: Brève

Pleins feux sur l'Iran à Bozar, du 27 au 30 mars 2022.

Dans le cadre de "HerMap Iran", Cultural Heritage Management Project, projet visant à promouvoir le patrimoine culturel en Iran, Bozar présente 3 soirées de projection de films iraniens dont ceux de Sanaz Azari, réalisatrice belgo-iranienne (Cinergie a des invitations à vous offrir: info@cinergie.be).

Pleins feux sur l'Iran à Bozar, du 27 au 30 mars 2022

Le 27 mars à 19h :

L'Échiquier du vent, Mohammad Reza Aslani, 1976, 100'

Le film sera présenté par la fille du réalisateur, Gita Aslani Shahrestani, et suivi d'une séance de questions-réponses numérique avec le réalisateur. L'histoire de la redécouverte de ce film, qui a été projeté une seule fois avant d'être interdit, puis perdu pendant des décennies, est aussi intrigante que le scénario lui-même.
Lorsque les enfants du réalisateur Mohammad Reza Aslani tombent sur une pile de bobines de film ornant la vitrine d'un bric-à-brac de Téhéran en 2014, ils sont stupéfaits de découvrir parmi elles une copie intacte du film. Une fois le film transporté clandestinement hors du pays jusqu'à Paris, le World Cinema Project de la Film Foundation, et la Cineteca di Bologna prennent sa restauration en charge.

Racontant l’histoire mystérieuse d’un meurtre, dans une ambiance d'époque à vous donner froid dans le dos, L'Échiquier du vent se déroule dans un manoir richement décoré, éclairé à la bougie, où les héritiers d'une fortune familiale se disputent le contrôle de la succession de leur matriarche récemment décédée. Le cinéaste et poète Mohammad Reza Aslani (1943, Iran) est surtout connu pour ses films expérimentaux et ses documentaires. Il a étudié la peinture à l'université de Téhéran et est diplômé de l'École technique de télévision et de cinéma. Aslani est également un poète renommé et il a été une figure influente de la poésie de la nouvelle vague iranienne. 
Le film sera précédé par le court-métrage The Crown Jewels of Iran de Ebrahim Golestan. Ce court métrage a été commandé par la Banque centrale d'Iran pour célébrer la collection des joyaux de la couronne appartenant à sa trésorerie. Golestan s'est attelé à la tâche et a créé cette œuvre visuellement époustouflante, mais en la transformant en un commentaire sur les vies mensongères et décadentes des rois passés. Bien entendu, le film n'a pas été apprécié par le régime du Shah et a été lourdement censuré. La Cineteca di Bologna a magnifiquement restauré l'œuvre, qui peut désormais être vue dans son état d’origine.
Ebrahim Golestan (1922, Iran) exerçait comme journaliste et romancier avant de se tourner vers le cinéma. Golestan a fondé son propre studio de cinéma en 1958 grâce à un prêt des compagnies pétrolières occidentales. Au lieu d'engager des professionnels, il a recherché de jeunes talents avec lesquels il a formé une équipe diversifiée. 

Le 29 mars à 19h :
 
Bozar présentera deux documentaires de Sanaz Azari. Les documentaires seront précédés du court-métrage Bread and Alley d'Abbas Kiarostami.
 
Salaam Isfahan, ​​​​​​​2010, 59’ 
​​​​​​​Sous prétexte de prendre des photos des passants, la réalisatrice prend le pouls de l’Iran à la veille des élections de juin 2009, qui verront la reconduction de Mahmoud Ahmadinejad au pouvoir. Le film dresse le portrait d’une société avant, pendant et après les élections, courte période de rêves où un changement se dessine.
 
​​​​​​​I comme Iran, 2014, 50’ 
À partir d’un manuel datant de la révolution islamique, la réalisatrice apprend à lire et à écrire le persan, sa langue maternelle. Progressivement, le didactisme des leçons est détourné en un collage poétique et visuel qui questionne le sens d’une révolution.Les projections seront suivies d'une conversation avec Sanaz Azari et Bamchade Pourvali.
 
Sanaz Azari est née à Ispahan (Iran) en 1981. Elle a grandi et vit à Bruxelles où, après des études de photographie, elle étudie la scénographie à l’École Nationale Supérieure des Arts Visuels de La Cambre. Parallèlement à ses études, elle a suivi, pendant trois ans, des cours intensifs de théâtre selon la méthode de Stanislavski. Elle crée des scénographies, des installations urbaines avant d’écrire et de réaliser en 2010, son premier documentaire intitulé Salaam Isfahan qui sera suivi de I comme Iran et Faites sortir les figurants.
 
Cinergie a des invitations à vous offrir: info@cinergie.be

Le 30 mars à 19h :
 
Hit the Road, 2021, de Panah Panahi
Grâce à l'humour visuel et à une bande sonore de premier plan, qui associe Bach à des chansons pop iraniennes nostalgiques, le film dresse le portrait sensible d'une famille en voyage sur les routes aux paysages accidentés. Chacun des membres de la famille affronte à sa manière l’objectif final du voyage, qui se révèle à nous lentement, en essayant désespérément de retarder la douleur d'un adieu imminent.  Panah Panahi (1984, Iran) a étudié le cinéma à l'Université d'art de Téhéran. Au lieu de poursuivre immédiatement une carrière cinématographique, Panahi s'est reconverti en photographe de plateau et a travaillé sur plusieurs films, avant de devenir assistant opérateur et assistant réalisateur. Par la suite, il a été consultant, monteur et assistant réalisateur sur les derniers films de Jafar Panahi.
Hit the Road (2021) est le premier long métrage de Panah Panahi.
 
 

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