Retour de bâton
On connaissait surtout Christian Volckman pour Renaissance, un polar de SF réalisé en Motion capture qui entraînait son spectateur sur une enquête un peu alambiquée dans un Paris futuriste. Le graphisme très épuré, fait de grands aplats de noir et de blanc, sans nuance de gris avait soulevé l'enthousiasme (primé notamment à Annecy, le film avait même concouru pour les Oscars). Hélas, un scénario assez hermétique allait rebuter le grand public. 13 ans plus tard, le réalisateur nous revient avec un projet aux antipodes de ce premier opus, injustement boudé. Ici, plus d'animation mais un film en prise de vues réelles, plus de grands espaces urbains stylisés mais un huis clos dans une maison isolée, plus de défilé de personnages mais une famille nucléaire et quelques caractères secondaires, et plus d'intrigue politico policière mais une ambiance étouffante générée par un scénario malin en diable qui nous invite à tous les rendez-vous classiques du conte horrifique à la Stephen King. Bienvenue dans The Room.