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TRIDOC 2 : Eat Sweet, Talk Sweet d'Andrej Ilievski Volkashin

Publié le 03/07/2008 par Matthieu Reynaert / Catégorie: Critique

Dans le cadre du programme MEDIA de la Communauté Européenne, l’IAD a inauguré cette année une collaboration que l’on espère fructueuse avec des écoles homologues en Estonie (la BFM) et en Bulgarie (la NAFTA), accueillant deux de leurs réalisateurs. Ces co-productions, qui devront trouver leur pendant belge pour être complètes, nous apprennent deux choses.
Un, que les acronymes de nos écoles de cinéma (INSAS, IAD, INRACI, ELICIT…) ne sont pas pires que ceux des autres.
Deux, que l’Europe du cinéma se met, lentement mais sûrement, en marche, puisqu’il s’agit bien ici de faire rencontrer les cultures et de travailler en équipes mixtes.

Deux raisons de se réjouir donc, autour de Eat Sweet, Talk Sweet et de ce The Laws of Love.
La Bulgarie (non, ce n’est pas un pays voisin de l’Estonie, nordiste, c’est au sud de l’Europe, au-dessus de la Grèce) est donc le deuxième pays impliqué dans les co-productions avec l’IAD dans le cadre du plan MEDIA de la Communauté Européenne.  Eat Sweet, Talk Sweet d'Andrej Illievski Volashin
Il se trouve que ce pays possède la même devise que le nôtre (à méditer…) : “L’Union fait la force”. Partant de là, Andrej Ilievski signe un film hybride, pas seulement issu des cultures balkaniques et latines, mais à la croisée des mondes en mouvement, réunis à travers le symbole des restaurants les plus pittoresques de la capitale belge. 

C’est donc fièrement que le programme des projections annonçait : “différents restaurateurs de nationalités diverses parlent de leur pays d’origine au travers des plats qu’ils préparent au quotidien”.
Voilà un menu original et alléchant, tant pour l’intellect que pour les papilles ! Malheureusement, le réalisateur ne parvient pas à provoquer la rencontre qu’il souhaitait mettre en scène et ce que nous voyons à l’écran, ce sont des restaurateurs qui parlent de leur exil, regretté ou pas, en faisant la cuisine, voire en se tenant simplement dans leur cuisine pendant que les autres travaillent. 

Le programme redevient donc assez sommaire et fait un peu penser à un reportage de TéléBruxelles, les images des clients satisfaits de leur repas en moins. Aucune plongée dans la culture par la cuisine, aucun pont d’échange ne nous sont offerts. Le film se résume dès lors à une énième collection de témoignages plus ou moins bien filmés et plus ou moins pertinents. On reste sur notre faim.

 

Film de fin d’études (réalisation) IAD 2008

TRIDOC 2: Eat Sweet, Talk Sweet d'Andrej Ilievski Volkashin (documentaire, 14 min)

 

 

 

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