Il était une fois la Révolution
D’où vient ce gène français de liberté, d’égalité, de fraternité, de République ? Pourquoi la Révolution de 1789 n’en finit-elle pas de hanter la France d’aujourd’hui ?... Mettre en parallèle l’évolution d’un peuple qui gronde avec l’effondrement de son Roi décadent, proposer une radiographie du présent via les évènements du passé, expliquer la Révolution comme un acte fondateur de la pensée politique et de la démocratie… Tel était le pari de Pierre Schoeller. C’est le succès de L’Exercice de l’état en 2012, excellent thriller dans lequel le cinéaste avait su concilier regard documentaire et critique acerbe de la politique contemporaine, qui lui a permis d’envisager cette ambitieuse odyssée des sans-culottes. Son idée initiale était de réaliser un dyptique : deux films qui couvriraient l’intégralité de la période révolutionnaire : Les Années Lumière (1789-1793) et les Années Terribles (1793-1795), à l’instar de la longue fresque (5h30) co-réalisée par Robert Enrico et Richard T. Heffron en 1989, à l’occasion du bicentenaire. Mais en prenant le contrepied total de cette laborieuse production aujourd’hui largement oubliée…