« Une image, ça ne se tue pas »
Catherine Libert est Belge, réalisatrice de nombreux documentaires, monteuse, étalonneuse, professeur de cinéma.
Catherine n’est pas palestinienne, elle ne vit pas à Gaza. Face aux atrocités qui se déroulaient à Gaza en 2023, et amplifiées depuis, elle contacte quelques semaines après le 7 octobre plusieurs Gazaouis qu’elle suit sur les réseaux sociaux. Elle leur demande si elle peut utiliser leurs images. Elle constitue un stock avec 300 heures de vidéos enregistrées depuis le début du conflit et les témoignages envoyés par des Palestiniens de Gaza, devenus des amis. Son désir est de redonner du temps aux évènements qui se déroulent sous nos yeux, d’une inhumanité totale, qui nous déconnectent de la réalité, fragmentée, horrible, mais qui ne rend pas compte du réel. Elle interroge notre regard d’Occidentaux face à ces reportages courts, ces vidéos de quelques secondes , d’une extrême violence , diffusés sur les réseaux sociaux.