Ça en fait des histoires…
Adaptation de la BD de l'illustrateur, graphiste et dessinateur liégeois, José Parrondo, le long métrage animé Allez Raconte ! est une des pièces majeures de la programmation d'Anima 2011, et sort en salles dans la foulée. La production est majoritairement française et luxembourgeoise mais, outre Parondo, plusieurs comédiens assurent la présence belge et des illustrations sonores et musicales ont été réalisées dans deux studios, à Bruxelles et dans le Brabant wallon. Prioritairement destiné aux 6-12 ans, Allez raconte ! est vu avec plaisir par les adultes à qui s'adressent nombre de références mordantes au monde d'aujourd'hui.

Deux saisons de la série sont ainsi diffusées sur M6. Le ton est trouvé, le succès est au rendez-vous, ce qui décide le producteur à passer à la vitesse supérieure en mettant en chantier un long métrage. "Nous avons beaucoup réfléchi car il y avait des difficultés importantes. D'abord, il fallait trouver une histoire qui tienne la distance, un "fil rouge" pour relier ensemble tous nos petits modules de contes. C'est Lewis qui a trouvé l'idée du concours de papas conteurs. Outre relier les différents modules, elle nous permettait d'introduire un regard critique sur le monde extérieur qui existait moins dans la série et quasiment pas dans la BD. Le monde impitoyable des jeux télévisés, les embouteillages des centres urbains, le monde du travail et ses rapports très durs sont des descriptions permises par ce fil narratif. Nous avons également pu créer un petit suspense axé sur "qui va gagner le concours et comment ?" La mise en scène des contes par les papas, un peu dans le style Star Academy qui, visuellement, apporte beaucoup est aussi une piste ouverte par l'idée du concours.""En ce qui me concerne, sur le plan graphique, la principale difficulté consistait à adapter l'univers de la série au grand écran. Mon style est assez dépouillé, avec peu de décors, peu ou pas de perspectives. En passant au grand écran, il fallait remplir l'image. L'erreur à ne pas commettre aurait été d'ajouter par-ci par-là des éléments épars pour "boucher les trous". J'ai cherché une cohérence ailleurs dans mon travail, en allant chercher notamment dans mes autres albums de BD des éléments que je pouvais intégrer harmonieusement à l'ensemble. J'ai travaillé un peu sur le relief. Je pense être arrivé à un résultat qui tient la route et dans lequel je me retrouve assez."









