Transatlantique Blues
Mai 2006 : La Quinzaine des Réalisateurs du Festival de Cannes programme un étrange objet filmique. Une coproduction belgo-québécoise qui narre les aventures d'un ingénieur belge en recherche de lui-même, qui se découvre une filiation québécoise et y gagne les plans d'une voiture électrique révolutionnaire. Son réalisateur, Philippe Falardeau, dont c’est le deuxième long métrage était venu quelques années plus tôt présenter son projet dans un forum de production au Festival de Namur. Il y avait convaincu la société liégeoise Tarantula de se lancer dans l'aventure.
Septembre 2006 : retour au Festival de Namur où le public découvre, à son tour, cet étrange mélange avant sa sortie sur nos écrans. Une partie belge, bien ancrée dans son terroir liégeois, est montée en parallèle avec une partie québécoise plus vraie que nature, tournée à Sainte-Cécile, une petite communauté rurale perdue à plusieurs centaines de kilomètres de Montréal. Difficile d'échapper au syndrome du "Pudding" pour cette coproduction qui, en outre, ne tient ensemble que grâce à un scénario des plus alambiqués. On a toutes les raisons de craindre le pire. Et pourtant, au final, on doit bien constater que ce puzzle surréaliste tient plutôt bien la route. D'une manière difficilement explicable logiquement, le charme opère. Grâce, entre autres, au talent du conteur qui nous livre l'histoire, au travail remarquable des comédiens et à la foi d'une équipe qui transcende les images.