Axelle Lenaerts nous entraîne dans un voyage introspectif au cœur du Japon. Ce moyen-métrage de 39 minutes suit une jeune Belge retournant sur les traces d’un amour passé, cherchant à comprendre l’impermanence des sentiments à travers la philosophie japonaise et le rythme des saisons.
Do you hear the wind in the pine trees d'Axelle Lenaerts

Dès les premières images, la réalisatrice nous fait comprendre qu’il s’agira d’un voyage introspectif. Le film sera rythmé par des plans subjectifs, de l’écriture, de la symbolique et les saisons. L’ensemble est construit autour d’une histoire d’amour au Japon. C’est ainsi que nous nous immergeons, au milieu de la campagne japonaise, avec ces deux personnages dont on sait qu’ils ne partagent plus d’amour. Cependant, Axelle Lenaerts dédie ce film à leur chapitre. La symbolique et la philosophie japonaise deviennent omniprésentes, dans le choix des symboles écrits, leur signification et leur visualisation.
Le parcours du film tente indéniablement de nous faire comprendre ce qu’est la philosophie japonaise et la manière dont elle rythme les relations humaines. Ainsi la dernière parole « C’est vrai ce qu’on dit… Tout est beau quand elle est éphémère » prend tout son sens. Cette conclusion pourrait donner un ton doux-amer lorsqu’on la replace dans le contexte d’un adieu amoureux. Toutefois, elle est le résultat d’une philosophie de vie qui va bien au-delà d’un amour. Elle régit le regard japonais sur la beauté du monde.
La contemplation, dernier élément majeur de ce film, nous force à observer, à prendre le temps. Axelle Lenaerts nous immerge dans sa contemplation. Chacun des lieux fait partie d’un tout rythmé par les saisons, les symboles et la vie. Elle nous présente des paysages inédits comme certains encore habités par les souvenirs d’un amour disparu. Ainsi sa contemplation est un hommage complet à l’amour et au Japon.
Ce moyen-métrage agit tel un proverbe japonais sur l’amour, sur l’éphémère, marqué par des kanji sur une estampe.
Le film a été sélectionné dans plusieurs festivals internationaux et a remporté le Prix du Public aux Escales documentaires de La Rochelle en 2024. Il a été également projeté au Millenium Festival à Bruxelles, en 25 mars 2025.