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Hommage à Claude François

Publié le 09/12/2020 / Catégorie: Hommage

Nous sommes au regret de vous informer que le réalisateur et ami Claude François est décédé le 2 décembre 2020, à l'âge de 80 ans, des suites de la covid.

Etant donné les circonstances, les funérailles se sont tenues en comité très restreint. Mais cela ne devrait pas empêcher tous ceux qui souhaitent partager leurs souvenirs de le faire. Nous nous chargerons de les publier sur le site de Cinergie. Vous pouvez nous les faire parvenir à info@cinergie.be.

En 2012, nous avions réalisé un long portrait du réalisateur, en deux parties. Nous l'avions également rencontré lors de la sortie de son film Le Pavillon des Douze, ainsi qu'à la préparation de ce qui sera son dernier film, actuellement en finition, Les Silencieuses.

Une façon de le (re)découvrir  :
 


 
 


 
 


 

Je connaissais très bien Claude, depuis très longtemps. C'était un ami de mon père Pierre Puttemans, un ami de Léon Ploegaerts aussi et quelqu'un pour qui j'avais le plus grand respect et la plus grande estime. Je suis très triste de sa mort. 

J'espère qu'il est parti tout doucement et sans douleur. Son oeuvre originale et raffinée restera, j'en suis certaine, aussi importante qu'il le mérite.

Mes plus sincères condoléances,

 

Marianne Puttemans



 
Photos de Claude sur le tournage du Désordre Alphabétique
 
 Tout de bon Claude, nous garderons toujours ta gentillesse et ton sourire. Alain Sironval, chef opérateur son


 
Claude François avait une culture encyclopédique et un humour délicieux, un peu décalé. Son regard vif posé sur vous semblait percer le secret de votre vie. En ricochet, vous gardiez le souvenir d’un homme affable et secret qui avait la politesse de ne pas imposer une présence qui aurait pu être écrasante, tant sa culture était vaste et son silence intelligent.
 

Claude François s’en est allé. Je l’ai croisé une seule fois en compagnie de Philippe Dewolf. Je regrette que c’était la dernière fois.

Pascal GOFFAUX, RTBF



Monument aux aviateurs éclairé par Michel Baudour et Claude François

 

Claude François et le Gang de Boitsfort. Extrait du livre "100 ans de cinéma à WB" par Mirko Drago Popovitch

 



 

Beste , via deze weg wil ik mijn oprechte deelneming betuigen aan de familie van Claude François. Samen met hem deel ik een grote passie voor de kunsten ten opzichte zoals van Léon Frederic, Louis Artan en vele anderen ben ik blij dat hij uitzonderlijke tijdsdocumenten voor ons heeft nagelaten. 
Sterkte 
Isolde 

--
met vriendelijke groeten
Isolde De Buck
www.isoldedebuck.com
 


 Je n'ai pas connu personnellement Claude François, mais j'ai vu ses films et trouve que c'était un grand cinéaste. 

Je me souviens en particulier de son film Le Palais des merveilles, un court métrage que j'ai vu en avant-programme du long métrage Dans la ville blanche. C'était au temps où il y avait encore des courts-métrages distribués en avant-programme. La plupart d'entre eux étaient des films sans grand intérêt sur le plan artistique.
Mais pas Le Palais des merveilles, qui est un de mes courts-métrages préférés. Sous les aspects d'un documentaire sur le Palais de Justice de Bruxelles, Claude François réussit à poser un regard, qui est une "leçon de mise en scène". La direction de la photographie et le travail sur la bande sonore permettent de partie du réel pour aller subrepticement vers l'imaginaire. Claude François a travaillé avec certains des plus grands chefs opérateurs belges, Michel Baudour et Michel Houssiau. Je sais, pour avoir parlé à Michel Houssiau de mon admiration pour Le Palais des merveilles combien Claude François respectait son équipe, combien il permettait à chacun de donner son meilleur pour le film. 
 
Merci à Cinergie d'honorer sa mémoire. Il faudrait que la Cinémathèque Royale de Belgique et la RTBF projette et diffuse ses films. Jean-Michel Vlaminckx avait parfaitement compris, ainsi que Dimitra Bouras,  l'importance que Claude François avait dans notre cinématographie en lui consacrant deux portraits filmés, dans la série "Cinéma cinéaste".
Quant à Richard Olivier, dans BIG MEMORY, cette formidable anthologie filmée et écrite sur le cinéma belge, il donne la parole à Claude François.
 
Voici un extrait de ce qu'y dit Claude François : "Ce que je préfère dans le cinéma, c'est la période de préparation d'un film. L'écriture du scénario, la recherche de documentation et la rencontre avec des personnages et leurs oeuvres. Faire découvrir ces mêmes personnages et leurs oeuvres aux techniciens de mon équipe au moment du tournage me ravit."
Il faisait de son équipe ses premiers spectateurs... C'est par la générosité du regard que l'on reconnaît les plus grands. 
 
Frédéric Sojcher 


Guy Bordin et moi sommes désolés d’apprendre le décès du réalisateur Claude François. Nous avons fait sa connaissance très tardivement, il y a deux ans, mais nous gardons de lui un souvenir ému. Il nous est apparu un être d’une grande culture, courtoisie et curiosité. Nous avons alors découvert sa vision cinématographique très originale, par exemple le beau Pavillon des douze. Nous regrettons de n’avoir eu le temps de mieux le connaître et sommes impatients de découvrir ces Silencieuses sur lesquelles il travaillait ces dernières années et au sujet desquelles nous avons eu l’occasion d’échanger avec lui. C’était un magnifique projet, contemplatif et érudit comme lui, susceptible aussi de faire découvrir la ville autrement. Nous adressons à sa famille et à ses proches nos condoléances sincères. 

Guy Bordin et Renaud De Putter



Très cher Claude,

Nous nous sommes rencontrés à la faveur d’une invitation commune adressée par Victor Gurnicky qui à l’époque était membre de la Commission d’avance sur recettes du cinéma belge. Victor souhaitait que tu écrives un texte ayant pour sujet mes dessins qui devaient paraître dans le mensuel « Dynamic ».
Victor m’a présenté à toi en tant qu’iconoclaste. On s’est regardés dans les yeux sans sourire.
Tu as accepté la proposition et rendez-vous fut pris chez moi. Je t’ai montré mes dessins sans faire de commentaires comme je le fais à chaque fois.
Tu as écrit le texte et il fut publié dans le journal.
Puis, on s’est « perdus de vue ».
Mais entre nous une forme de temps ne s’est pas perdue.

D’autres rencontres se sont succédées, notamment celle où nous nous sommes échangés ton film « Le désordre alphabétique » et moi « Collection Bernstein suite, un choix de Jean-Marie Stroobants ».

Ensuite, en février 2020, nous nous sommes retrouvés au Falstaff où nous avons chacun mangé un américain frites. Sortant de la taverne, nos quatre pieds sur le trottoir, tu m’as posé la question : « Où vas-tu ? » Je t’ai répondu que j’allais rue du Midi acheter des pinceaux. Et tu m’as dit : « Je t’accompagne ».

Côte à côte nous avons parlé de « A la recherche du temps… » . Arrivés face à la vitrine, on s’est regardés à nouveau dans les yeux et tu m’as dit : « Je vais faire un tour chez Pêle-Mêle ».

On s’est embrassés en nous disant à bientôt.

Avec Claude c’est dommage qu’on ne vit qu’une fois car il y avait de l’océan dans son regard.

Jean-Marie Stroobants
Bruxelles, le 4 décembre 2020



 Notre ami Claude François nous a quitté ce 2 décembre 2020. Sa carte de voeux du 2 janvier 2013 ne me quittera pas. En hommage à son élégance, sa finesse et son esprit critique. Et pour le plaisir de l'image.

Violaine de Villers

Claude François © HACOUT



 Cérémonie d'adieu à Claude François, ce mercredi 9 décembre 2020

Etant donné la situation sanitaire, la cérémonie d'adieu à Claude François s'est tenue en nombre très restreint. Elle a été filmée par Michel Baudour et montée par Thomas Baudour. Vous pouvez découvrir ici les interventions de Xavier Canonne, Margarida Guia, Michel Baudour et la voix de Claude à propos d'un désir de film avec Marcel Mariën. 



 

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