L'Iconoclaste
Le Syndrome plastique d'André Goldberg porte bien son titre, le cinéaste épousant le ludisme plastique et onirique de son sujet : le pop-minimalisme-baroque de Pascal Bernier. Dés le pré générique, celui-ci apparaît en gros plan, moitié rasé genre Guinsbarre, le nez chaussé de lunettes noires qui dissimulent son regard, tandis que ses lèvres murmurent (plan fixe qui passe de la couleur au noir et blanc) : "... le discours est une manipulation, toujours ! ... Et c'est lié au pouvoir. Le pouvoir ne peut s'appuyer que sur le mensonge même avec de bonnes intentions. Le langage est la voie royale du mensonge et l'art est un grand ami du mensonge même si l'art a aussi à voir avec la sincérité."
Puis nous voyons Pascal Bernier déambuler dans ces cathédrales de la postmodernité que sont les supermarchés, le regard à l'affût d'un objet de consommation qui puisse se transformer en icône.