L’équilibre d’une famille israélienne sans problèmes, la famille Biton, est peu à peu rompu quand, chaque soir, le cliquetis mystérieux d’une clé se fait entendre dans la serrure de leur appartement. Il s’agit pourtant d’un appartement hypersécurisé, d’une véritable forteresse, sans étrangers. Et les caméras de surveillance ne montrent rien d’anormal.
C’est d’abord la fillette, Edina, qui entend ce bruit qui l’empêche de dormir : quelqu’un ou quelque chose tourne la poignée de la porte pour entrer. Simples terreurs nocturnes d’un enfant ? Le médecin de famille, le Dr. Naftali, suggère une médication pour la fillette, que la mère refuse catégoriquement. Chaque nuit, la panique monte d’un cran et toute la famille craint maintenant un grand danger. Une malédiction qui, bientôt, s’étend à leur médecin.
Sur un canevas de thriller fantastique à mystère (L’intrus invisible est-il un fantôme, un tueur en série ? Est-il doté de mauvaises intentions ?), le palestinien Rakan Mayasi signe un plaidoyer en forme d’allégorie sur le conflit israélo-palestinien et le droit au retour de ses compatriotes. Le film est d’ailleurs dédié « à tous les Palestiniens impatients de rentrer chez eux ». Une façon originale et subtile de traiter d’un sujet difficile sans oublier de créer un vrai film de genre qui fait savamment et lentement monter l’angoisse et nous met le trouillomètre à zéro.
