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Antoine Pirard de retour de Cannes

Publié le 01/06/2008 par / Catégorie: Événement

D’un univers à l’autre…

Beaucoup d’appréhension avant d’aller à Cannes… Pour un jeune comme moi, ce festival était synonyme de paillettes, de luxe, de stars, de vitesse. Mais qu’en est-il après ce voyage?
11h du matin, j’arrive à l’aéroport de Nice. Je demande un ticket de bus, je sors mes pièces de 2€ quand la femme au guichet me sort un « 11,50 €». Déjà, le fossé se creuse un peu.
Arrivé là, Louis Héliot me prend en charge : le premier jour sera consacré à la visite de Cannes et à la découverte des endroits dans lesquels je dois me rendre afin de visionner les films. Je vais chercher mon accréditation, j’apprécie le soleil, un restaurant bien sympathique puis une nuit dans un petit hôtel agréable, avant d’entamer vraiment le festival.
Jeudi, réveil à 8h. On me dit que je monterai les marches mais, pour l’instant, tout se passe tranquillement. 11h, je me rends à la semaine de la critique pour voir Moscow Belgium un film belge flamand qui est très… gentil. S’ensuit la projection du film Les 7 jours, qui traite des conflits familiaux. Touchant, mais un peu trop brouillon dans la façon dont les querelles se déroulent (ce n’est qu’au bout d’une heure qu’on retient plus ou moins le nom des protagonistes). Le soir, montée des marches, suivie du film d’animation Valse avec Bashir, percutant !

Le 16 Mai, j’assiste à la projection d’Un conte de Noël où se trouve le jury de la sélection officielle (dont la sympathique Nathalie Portman), à quelques rangs de moi. Je trouve que le rôle de Mathieu Amalric lui va comme personne. Je ressors de la salle pour me préparer à assister à projection de Rumba, une comédie burlesque belge. La séance est accompagnée d’une salve d’applaudissements et je peux déjà affirmer que Rumba est le film le plus hilarant auquel j’ai pu assister lors de ce festival ! Après la projection, je suis convié à une soirée en l’honneur de Rumba : barbecue sur la terrasse du Grand hôtel avec buffet et boisson à volonté. Très très impressionnant...
Le lendemain est une journée plus tranquille avec un seul film, afin d’être en forme pour la soirée de la Communauté française. À cette soirée se retrouvent Joachim Lafosse, Bouli Lanners ainsi que de nombreux producteurs, journalistes et ministres…

Je me réveille le lendemain avec de tout petits yeux, conséquence des trop nombreux verres de champagne…

Dimanche, j’assiste à la projection de 4 courts métrages qui ne resteront sans doute pas dans les annales. Ce jour-là passait également le film Acné de Federico Veiroj, à la Quinzaine des réalisateurs : un beau petit film où l’on découvre une adolescence différente de celle montrée jusqu’ici. Mais l’événement de mon festival était Eldorado (déjà récompensé de 3 prix à l’heure où j’écris ce texte) de Bouli Lanners. C’est le meilleur film auquel j’ai pu assister et ce, notamment, grâce à des personnages très humains, très touchants et à l'humour juste « là où il faut ». Une vraie réussite !
La suite est tout aussi intéressante puisque Louis Héliot arrive à avoir des places pour aller à la soirée privée de la Quinzaine des réalisateurs. Pas moins de 2000 personnes dans le jardin d’une villa immense, le tout saupoudré de musique et de kilolitres de champagne. Décidément, rien n’est jamais trop grand ici…
Le dernier jour est court, je déjeune, je bois un petit verre, puis je me rends tout de suite à l’aéroport où, surprise, je croise Michael Moore encerclé de photographes. Je prends l’avion où, re-surprise, la star internationale musculeuse Jean-Claude Van Damme, s'y trouve.

Dans ces quelques paragraphes, je n’aurai pas encore mentionné les innombrables serrages de mains que j’ai eu à faire, ni ma rencontre avec Jonas Bloquet (l’acteur principal du nouveau film de Joachim Lafosse « Elève libre »)…

J’ai découvert qu’au-delà de la couverture médiatique de ce festival, Cannes est une expérience géniale, intéressante, magnifique pour découvrir d’autres cinémas et rencontrer des personnes, même connues, qui acceptent de discuter avec vous. À Cannes, on est peut-être dans l’un des festivals les plus médiatisés au monde et où les dépenses sont incroyables, mais derrière ça, je peux affirmer qu’il y a des êtres humains ouverts et respectueux du jeune cinéphile que je suis (encore davantage désormais !).

Je terminerai par un grand merci à Cinergie et au C.G.R.I., qui ont permis et organisé mon séjour ainsi qu’à Louis Héliot pour sa gentillesse, son dévouement et son caractère ; toutes ces qualités qui m’ont permis de passer un séjour plus qu’agréable à Cannes.

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