Fête de l'animation 2025

Cette soirée, organisée en présence de l’équipe des films, sera l’occasion de découvrir la diversité des productions animées belges francophones. Une seconde édition pleine de  promesses après une première édition qui – selon Bastien Martin, coordinateur du studio Camera-etc – a dépassé toutes les attentes. “En 2024, nous avons dépassé nos attentes en termes de public de plus de 400%. Et cette année, nous espérons atteindre un public encore plus nombreux. Nous nous sommes donné plus de temps pour la programmation et la promotion de cet événement, et parce qu’il nous semblait important d’inclure les talents actuels, mais aussi ceux de demain, nous avons élargi aux ateliers d’école. On continue aussi à mélanger les genres (fiction, documentaire animé, clip …), car il me semble important d’offrir l’éventail le plus large possible au public.”

Et ce, à la fois en termes de techniques, de styles et de narrations, pour souligner toute la richesse de l’animation en dehors des circuits commerciaux traditionnels. 

Pour Bastien Martin, l’envie est évidemment de poursuivre ce projet au-delà de cette édition, et de donner à cette fête du cinéma d’animation un caractère régulier et incontournable. “Il y a de la curiosité pour le court métrage d’animation, il faut juste trouver le bon équilibre entre sa valorisation et éviter de trop se disperser. Plus on suscitera la curiosité et l’intérêt autour de ce format, plus l’animation gagnera encore de lettres de noblesse.”

Avec une ambition claire : continuer à se faire rencontrer artistes et publics, mettre en avant les nombreux talents belges, et – pour citer celui qui est aussi producteur pour Camera-etc – “ramener un peu de poésie, d’humour ou de beauté dans nos vies”. 

Par l’animation? C’est en tout cas une tendance qui se dessine de plus dans le cinéma belge. Selon un récent sondage de l’UPFF+, union des producteur·ices de films francophones, près de 85 projets d’animation seraient aujourd’hui en cours au travers de 22 sociétés de production, dont certaines se lancent à peine dans ce médium aux nombreux défis, mais très apprécié des publics. Preuve à l’appui : Les Films du Fleuve ont récemment coproduit La Plus Précieuse des Marchandises, du réalisateur français Michel Hazanavicius, et les auteurs Hélène Cattet et Bruno Forzani portent depuis de nombreuses années un projet d’animation récemment soutenu par le Centre du Cinéma.

“Pour les plus cyniques, rappelons que l'animation représente un volume d'emploi conséquent, quel que soit le format, et génère donc du travail en quantité pour un grand nombre de techniciens. Aujourd’hui, sur les aspects artistiques comme techniques, l'animation est un pilier du cinéma belge contemporain, et il faut se battre pour qu'elle le reste. Quand on investit dans l'animation, comme a pu le faire le Portugal ces dernières années par exemple, c'est toute l'industrie qui s'en trouve valorisée et vitalisée, tant au niveau national qu'international.” Et Bastien Martin de conclure, en miroir du programme éclectique et riche de cet événement : “Il faut oser être curieux et s'intéresser de près à ce qui existe, sinon cela risque de disparaître, faute de moyens et de public.”

EN PRATIQUE : Billetterie (Pass Cinéville accepté) - Événement Facebook

Programme: 

• LA RIVIÈRE DES OURSES d’Anaïs Mauzat / Camera-etc
• T’AS CAPTÉ ? de Lisa Galasse et Margaux Mostade / Médiadiffusion
• VOYAGE EN AMNÉSIE d’Anouk Kilian-Debord / La Cambre
• SILENT PANORAMA de Nicolas Piret / Zorobabel
• KELASI, un document animé de Fransix Tenda Lomba / Atelier Graphoui
• YURI de Céline Demaret, Eloïse Hayoit et Antoine Guisse / Médiadiffusion
• LE CHANT DU CACHALOT d’Adeline Faye / Zorobabel - Novanima
• ESCA de Félice Ronzon / La Cambre
• RÈGNE, le tout nouveau clip de Marie Warnant réalisé par Simon Medard / Camera-etc