De la puissance de vivre
De Hélier Cisterne, on savait qu’il était le compagnon de longue date de la réalisatrice française Katell Quillévéré (pour une fois qu’on peut le dire dans ce sens, on ne va pas se priver !) dont il cosigne les scénarios. On savait aussi qu’il avait réalisé quelques épisodes de la série française Le Bureau des légendes (pourquoi pas ? Après tout, il y a nettement plus indigne comme série). Mais on savait surtout que son premier film, Vandal, découvert à Namur en 2013, était un vrai petit bijou, un film électrique et puissant sur des adolescents en devenir, en quête d’identité et de liberté. Comme dans ses moyens-métrages précédents, comme dans son premier film, Cisterne suit à nouveau un jeune homme idéaliste et solaire qui va devoir se choisir. Alors, certes, ce second long-métrage ne procure ni la même joie fougueuse, ni le même plaisir cinématographique que ses films précédents, mais son sujet est grave et semble lui avoir imposé une sorte de retenue que traversent de très belles scènes, quelques moments de bravoures et une lumière radieuse que rien n’arrivera à étouffer.