Sélectionné au BSFF en mai 2024, le nouveau film d’Ingrid Heiderscheidt en tant que scénariste et réalisatrice surprend par son traitement authentique et spontané de questions qui touchent à l’amour et à la mort. Cocasse et sans tabous, Amour à mort (Love To Death) a amusé et touché le public du festival du court métrage bruxellois qui lui a décerné son prix du public national.
Amour à mort (Love To Death), d'Ingrid Heiderscheidt, 2024
Le ton est donné dès les premiers instants du film avec une photo de Jeannine et de son chien, Princesse, sur son cercueil à la morgue. Le cadre des pompes funèbres, propice à la dérision et l’irrévérence, permet à la réalisatrice d’aborder des questions existentielles et essentielles comme la vie, l’amour et la mort. C’est la carte de l’humour qui domine au début du film avant de se conclure en drame.
Chanteuse dans le groupe électro trash Monique Sonique et régulièrement sur les planches des théâtres bruxellois (Tuning, de Boris Prager, Cendrillon ce macho, de Sébastien Ministru) ou sur le grand écran (Chiennes de vies (2022), Krump (2021), L’Employée du mois (2020), Ingrid Heiderscheidt a écrit et réalisé Amour à mort en y interprétant le rôle principal, celui de Claudine. Elle donne la réplique à Muriel Bersy. On aperçoit également les majorettes Les Pekettes ainsi que plusieurs membres d’une fanfare pour une apothéose plus touchante qu’on ne l’imagine sur la musique originale de Jef Mercelis.
À travers une mise en scène rigolote et surréaliste, le film évoque magistralement l'éphémère de la vie humaine. La réalisatrice nous invite à méditer sur la fugacité du temps, sur la nécessité de saisir chaque opportunité et de valoriser chaque relation. En mettant en lumière l’absurdité de la vie, mais également la beauté de l’amitié, le film nous rappelle avec éloquence que la vie, comme une œuvre d'art éphémère, mérite d'être célébrée et vécue avec intensité.