Jacques Kermabon est le rédac’ chef de Bref, le magazine français du court métrage (édité par l'Agence du même nom) et le co-auteur (avec Jacky Evrard) d’« Une encyclopédie du court métrage français ». Sinon, dans la vie, il est sympa, prend du café le matin et a une relation toute particulière au courrier des lecteurs ! Hôtel Kyriad (63 000 Clermont-Ferrand), un certain jour enneigé de janvier, une conversation ciblée sur le court y compris belge s'organise.
Cinergie : Pour resituer les événements, l’Agence du court a été créée en 83 et Bref en 89. Est-ce qu’on…
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La Communauté fait son bilan. Au cours d'une conférence de presse qui réunissait, mardi 30 janvier 2007, la ministre de la Culture, de l'Audiovisuel et de la Jeunesse, Fadila Laanan, les membres de la Commission du film, le Secrétaire général de la Communauté française, Henry Ingberg, ainsi que nombre de professionnels du cinéma et représentants de diverses associations, un bilan des actions du Centre du Cinéma et de l'Audiovisuel de la Communauté française de Belgique a été dressé devant un public tantôt enthousiaste tantôt frondeur.
Avec plus de 27 millions d'euros attribués en 2006 au secteur de l'audiovisuel (soit une augmentation…
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Le réseau Diagonale.
En vue d’amplifier la visibilité des films d’auteurs et de résister à la désaffection du public, un projet s’est conçu il y a un an : miser sur la solidarité entre les salles "art et essai". Neuf lieux sont concernés par ce réseau nommé Diagonale. A Bruxelles, il s’agit de l’Actor's Studio, de l’Arenberg, de Flagey, du Nova et du Vendôme. En Wallonie, du Parc (Charleroi), du Churchill (Liège), du Plaza Art (Mons) et du Forum (Namur). En dépit de leurs différences géographiques, sociales et économiques, ils souhaitent mener conjointement des actions…
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Le 28 septembre, les grandes lignes du projet « Cinéma Palace » furent présentées à la presse par Julien Theys et Nicole La Bouverie (Zénab), Luc et Jean-Pierre Dardenne, Stephan De Potter et Eliane Dubois (Cinéart), Patrick Quinet (Artémis) et Alain Richard (architecte chargé des travaux de rénovation). Deux constats sont à l’origine du projet : à Bruxelles, le nombre de salles est bien trop insuffisant et leur fréquentation est nettement inférieure à celle de villes européennes analogues. Le Palace souhaite dès lors offrir, via ses trois écrans, une visibilité supplémentaire aux films « art… Lire l'article
Quand les sources d’images abondent et que les goûts s’uniformisent, comment peut-on doper l’intérêt du public pour un cinéma minoritaire et fragile ? C’est ce que se demandent les exploitants de salles « art et essai » qui essayent de concilier films de qualité et taux de fréquentation honorables. Confrontés chaque semaine à la sortie de nombreux films, ils disposent de peu de temps et de moyens pour préparer et faire connaître leurs choix de programmation, luttent pour obtenir des copies, tentent d’équilibrer leur offre (films grand public/pointus) et de résister à la diversité de plus en plus revendiquée par les multiplexes (programmation… Lire l'article
Le 24 octobre, l’équipe de l’Arenberg a présenté son plan d’action susceptible de contrer ses difficultés, d’augmenter la visibilité des films d’auteurs et de redéfinir le lien avec le public, en ces temps de concurrence en images et produits culturels. Thierry Abel, entouré d’Inès Delvaux, de Sabrina Marquez, de Roxane Hérent, d’Emmanuel Gaspart, de Bernard Noël et d’Axel Comeliau, défend trois stratégies pour poursuivre et amplifier son soutien en faveur de « l’art et essai ». Primo, la multiprogrammation en place depuis six mois permet à plus de films (y compris belges) d’accéder et de rester… Lire l'article
Dans les festivals étrangers, nos cinéastes francophones ont la cote. On vante l’originalité et l’audace de leurs films. Mais le public belge reste frileux devant leur côté inclassable. Et le marché appelle de plus en plus au formatage. Alors, heureux, nos cinéastes ?
Ils tournent à tout prix. Avec ou sans budget. Avec ou sans vedettes. À la fois sprinters et coureurs de fond, ils savent travailler dans l’urgence ou garder l’élan pendant les longues années nécessaires au montage financier de leurs films. Ils ont un point commun : prôner un cinéma personnel où se bousculent les genres, la réalité et la fiction. Ils s’interrogent…
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"Youpi! J’attends cette caisse depuis longtemps…Vous allez peut-être assister à une découverte. J’attends un film de 1926, There ain’t no Santa Claus (Il n’y a pas de Père Noël), film de James Parrott avec Charley Chase. C’est l’histoire d’un type qui se déguise en Père Noël pour faire une surprise à ses enfants et il se trompe de cheminée." En exhumant d’un colis de vieilles bobines - dont une réduite en poussière- enveloppées de papier journal, Serge Bromberg, même si il ne déniche pas l’objet convoité, vient d’introduire avec malice notre rencontre sous le signe d’un certain cinéma et du plaisir… Lire l'article
Dossier
Le rôle du réalisateur dans la direction artistique d’un film est de moins en moins assuré. Les années soixante ont vu son triomphe avec l’apparition de la Nouvelle Vague. En ce début de troisième millénaire on essaie, de plus en plus, de cantonner le regard créatif du réalisateur dans le rôle d’un exécutant à partir d’un projet de producteur (best-seller, manga ou jeu vidéo) ou des contraintes de diffuseurs (les chaînes de télévision co-productrice ne veulent en rien bousculer le confort du spectateur du prime time). Dès lors, qu’en est-il d’une diversité culturelle que l’Unesco a votée ? L’auteur se pose…
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3. Débat au Théâtre Poème (17 juin 2006)
Luc Jabon : La lecture du livre de Frédéric nous montre bien en quoi le parcours du cinéaste est jonché d’enjeux et d’obstacles. Frédéric s’y confronte en défendant un point de vue sur la place du cinéaste dans notre société. A différents titres, ce cheminement – très bien écrit en plus – interroge les fonctions et les responsabilités du cinéaste aujourd’hui, qu’il soit confirmé ou non. De même que les enjeux artistiques et économiques dans lesquels ce cinéaste est aujourd’hui confronté ainsi qu’aux problèmes de transmission…
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Extrait 1. Le réalisateur et l’écriture cinématographique
Une partie du film se découvre en cours de route, une autre est établie avant le tournage. L’équilibre entre ces deux pôles varie d’un cinéaste, d’un film à l’autre. Peut-on prendre au sérieux Alfred Hitchcock quand il proclamait ne voir dans le tournage qu’une formalité ? Pour lui, le film existait déjà sur papier : « Je l’ai entièrement vu dans ma tête : sujet, tempo, cadrages, dialogues, tout »[1]. Pour Hitchcock, le tournage ne pouvait que soustraire une part du film tel qu’il se l’était projeté… qu’enlever à…
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Extrait 2. Diversité et exception culturelle
Jean-Marie Messier, encore à la tête du groupe Vivendi-Universal, déclara en 2001 : « l’exception culturelle française est morte. »[1] Messier dénonçait « l’exception » tout en vantant la diversité culturelle. La sémantique permet de distinguer les deux notions. L’exception, c’est la possibilité de mettre sur pied une série de réglementations, d’aides nationales et régionales qui ont, par exemple, permis au cinéma français de continuer à subsister. La diversité, c’était pour Messier l’idée que le marché s’autorégule……
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Rencontre avec des participants de la remise des prix des lycéens
Ce qui m’a surtout épaté, c’était la curiosité des jeunes, l’acuité de leur regard. Ils n’ont peut-être jamais pris le temps de se poser des questions sur ces films ou d’aller voir ce genre de films. Tout à coup, leur horizon s’ouvrait et en général, c’était très pertinent et très intelligent. Il y a même des classes où j’étais franchement surpris par le niveau d’analyse des films, l’intelligence, la subtilité. C’était super intéressant : il y avaient des jeunes avec des points de vues. Si j’avais prévu cette facilité…
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3.500 élèves de 5è et 6è secondaire ont vécu une année scolaire insolite. Pour faire partie du jury du Prix des lycéens du cinéma belge francophone, ils ont été amenés à visionner les 5 films sélectionnés et à en avoir une lecture critique : L’Enfant, La femme de Gilles, Hop!, Quand la mer monte et Trouble. Depuis septembre, 150 classes de l’enseignement, professionnel comme général, ont voté pour leur film préféré. Tout au long de l’année, de nombreux débats et des travaux créatifs ont surgi. Les cinéastes nominés se sont même déplacés dans les écoles pour rencontrer… Lire l'article
L’introduction du cinéma dans les écoles de la Communauté française de Belgique est-elle en passe de devenir une réussite ? Par le biais de trois expériences – deux éditions du Prix des jeunes critiques, l’une autour de La Femme de Gilles(Frédéric Fonteyne), l’autre autour de L’Enfant (Jean-Pierre et Luc Dardenne) et le Prix des lycéens-, on peut y prétendre. Grâce à ces projets, de jeunes spectateurs ont découvert, sans préjugés, un cinéma dont, jusqu’à présent, ils ignoraient l’existence. Beaucoup d’entre eux vont généralement voir le film-événement… Lire l'article