Et si un cachalot atterrissait au beau milieu des typiques bouchons matinaux ? Comment les passants et les automobilistes réagiraient-ils ? Réponse en image : les humains pestent et observent l’animal, indifférents, agacés ou éberlués. Ils ne regardent pas plus loin que le bout de leur nez : ils restent de marbre face à la souffrance de l’animal qui agonise. La violence des uns fait écho au voyeurisme des autres. L’égocentrisme, le nombrilisme, l’attentisme des êtres humains atteint ici son paroxysme. Les photos instagrammables et les plaintes vaines vont bon train. Est-ce le reflet, la critique de notre incapacité bien réelle à respecter le vivant comme il se doit ? Les couleurs vives de la bête lacérée contrastent avec ce monde grisâtre, terne, maussade, impitoyable.