Les leçons de l’histoire
Drôle d’opus que le nouveau long-métrage de Patric Jean. Il y avait déjà du lyrisme dans ses films précédents, mais ils étaient aussi teintés de colère, d’urgence et d’une hargne qui leur donnaient la force des coups de poings sûrs d’eux-mêmes et de leur pourquoi. La mesure des choses ne filme ni les banlieues enflammées et leurs prisons, ni les violences faites aux femmes, ni les enfants du Borinage. Mais c’est bien encore une fois les laissés-pour-compte, les damnés de la terre, les esclaves invisibles qu’il va capter dans les éclats du monde qui jonchent les contours de la mer Méditerranée. Et dans les paysages saturés de ciel bleu, le lyrisme prend le pas.