Se jouant du papier découpé avec une aisance qui cache un travail minutieux et éreintant, Aline Quertain et Sylwia Szkiladz nous livrent une douce histoire d’amitié avec Le Renard minuscule. Un projet où poésie et animation se rejoignent, pour un film pétri d’influences et plein d’inspiration.
Le Renard minuscule de Aline Quertain et Sylwia Szkiladz
Publié le 10/10/2023 par Kevin Giraud / Catégorie: Critique
C’est dans un jardin envahi par une verdure gigantesque qu’un tout petit renard rencontre une enfant pleine de fougue, armée de son arrosoir rempli d’une eau magique. Un liquide miraculeux qui fait en effet grossir tout ce qu’il touche, plantes, objets et autres bricoles sans distinction. Mais la jeune fille ne semble pas encline à faire grandir l’animal, pourtant plutôt demandeur.
Se passant de dialogues, les cinéastes font vivre leur film par la puissance de l’évocation et par la virtuosité de leur animation. Le renard et la jeune fille semblent tous deux mus par une énergie vibrante, un mouvement qui se ressent jusque dans le plus petit poil du rouquin. Et lorsqu’au tournant du film, l’inanimé prend vie, Le renard minuscule nous emporte dans les tourbillons les plus fous du cinéma d’animation, entre papier découpé et stop motion.
Dans ces mouvements, vous reconnaîtrez peut-être - et avec justesse - les influences des cinéastes d’Europe de l’Est, de Pologne ou de République tchèque. Des moteurs et des inspirations évidentes pour ces réalisatrices, qui réussissent avec ce Renard minuscule à nous livrer une belle histoire d’amitié, ainsi qu’une très belle production animée à hauteur d’enfants.
