Mon père ce héros
Lyon, 1961. Emile Choulans (Jules Lefebvre, découvert dans Duelles), 11 ans, vénère son père, André (Benoît Poelvoorde), avec les yeux remplis d’admiration d’un petit garçon qui n’a pas d’autre modèle. Il faut dire que le paternel en question est un véritable héros ayant exercé plus d’une profession et ayant même côtoyé Edith Piaf dans sa jeunesse. Si l’on en croit André, il a été tour à tour chanteur dans les Compagnons de la Chanson, footballeur, parachutiste, champion de judo, espion, héros de la Résistance pendant la Seconde Guerre Mondiale, et surtout, conseiller personnel du Général De Gaulle, qu’il considère maintenant comme un traître à la nation et un homme sans parole, éructant de plus belle dès que le président français apparaît à la télévision... André confie à son fils des missions « pour sauver l’Algérie » en guerre : écrire des noms mystérieux sur tous les murs de la ville, livrer des lettres importantes en « attendant les ordres » (qui n’arrivent jamais) concernant une opération top secrète pour le compte de l’OAS. André va bientôt dévoiler à son fils son véritable objectif : l’assassinat de Charles De Gaulle ! Emile, innocent et bleu d’admiration, est heureux de suivre André dans ses « aventures », mais ses difficultés scolaires vont être exacerbées par ses absences.