Dans Raaf, nous faisons la rencontre de Marko, un homme a priori confus et aigri, au cœur dur puis attendri, désireux de se libérer d’un passé tumultueux et mystérieux.
Raaf de Jeroen Ceulebrouck

Le court-métrage s’inscrit dans un esthétisme épuré mais parfois morbide au cœur d’un récit haletant et attendrissant. Sa force réside dans les deux espaces-temps : la réalité de la rupture avec son ex-amante et de sa relation fusionnelle mais un tantinet conflictuelle avec sa fille ; et ce monde surréaliste de rêves et de cauchemars dantesques où il fuit un corbeau de feu monstrueux tout en poursuivant sa progéniture. Le mystère ne cesse de planer dans ce film empreint d’un grand symbolisme.
Nous sommes aussi ébloui·e·s par la palette de couleurs développée, tantôt imprégnée de tons sinistres, tantôt illuminée par des teintes pastel à travers des peintures à l’allure d’aquarelle et des firmaments de toute beauté. Marko, en proie aux flammes d’une relation et d’un passé révolus, arrivera-t-il à se libérer de son inconscient tourmenté ? Le monstre deviendra-t-il un ange ? Cessera-t-il d’être l’antagoniste de notre héros ?