Un territoire, des voix, une mémoire
Road to Nowhere s’ouvre sur une légende inuite : le renard crie "Tartut", la nuit, et le corbeau "Quamat", la lumière. Une lumière boréale fend alors l’obscurité du ciel arctique. Dès les premières images, le film installe son récit sous le signe du contraste et du symbole. "After the darkness comes the light" devient une promesse, ou peut-être une question. Caroline D’hondt nous emmène au bout du monde, là où convergent des communautés en quête de survie. Un lieu de rupture, où les Inuits font face à un colonialisme contemporain qui fragilise leur culture, leur territoire, leur langue. Existe-t-il une route, même incertaine, qui mène de l’ombre vers la clarté ?