À fleur de peau
En 2016, Valentina Maurel signait un film de fin d’études d’une grande finesse, impressionnant et émouvant, qui recevait le prix de la Cinéfondation à Cannes. Paul est là interrogeait le lien très complexe d’une fille à son père, entre haine et amour, attirance et dégoût, tendresse et rejet. Quelques années plus tard, à la Semaine de la critique cette fois, Lucia en el Limbo était encore le portrait d’une jeune fille en quête de sa sexualité. Tengo sueños eléctricos, explore à nouveau la relation riche et complexe entre une jeune fille et son père – et croule sous les prix, notamment ceux du prestigieux festival de Locarno (meilleure réalisatrice, meilleure actrice, meilleur acteur). Magistral, tendu et tenu par des comédiens époustouflants, ce premier long métrage se risque au plus près de ce lien si ambigu et vivant qu’on appelle l’amour. Un film libre, frontal et d’une grande profondeur.