Comme si la pandémie n'avait jamais existé
Au premier jour, à quelques heures de l'ouverture, il y avait Jacques. Jovial cannois de la quarantaine mais ne fréquentant jamais le Festival de Cannes, il réédite sa passion pour le court métrage et son festival phare en venant, une fois de plus en aficionado, pour cette 45ème édition du festival depuis sa création. Technicien spécialisé en maintenance de machines hautement sophistiquées en service dans l'industrie chimique, il loue sa chambre Airbnb près d'un an à l'avance, prend 10 jours de vacances et arrive les yeux en cœur. Il a raison de s'imposer un tel délai parce que les hôtels sont pris d’assaut à cette période qui coïncide cette année avec la recrudescence de travaux de rénovation ou même de construction dans le secteur de l'hébergement, à quelques mois de trois événements majeurs liés au Tour de France.
Nous ne nous sommes plus jamais croisés ayant chacun des objectifs différents. Les miens étaient récurrents. Comme à chaque édition, j’ai avalé la matière des trois compétitions: internationale, nationale et labo, tout en me gardant une cerise sur le gâteau : le programme libido.