A l'école 13 de Gérard Preszow
Après le À l'école de la Providence une école technique et professionnelle, Gérard Preszow s'est intéressé, complétant son portrait du monde scolaire aux aventures et mésaventures d'une école où les enfants de toutes origines socioculturelles apprennent à vivre ensemble.
Deuxième partie d'une sorte de diptyque, À l'école 13 (produit par le Gsara) se penche sur une école primaire de quatre cents élèves, en apparence sans histoires, avec comme objectif de ''mettre en images des questions'' introduit Gérard Preszow.
''Au départ, cette école, apparemment ordinaire, posait donc un challenge dramaturgique : comment filmer une école où on peut se demander : mais où est le problème ?" Néanmoins, sur cette base, la question centrale de l'école primaire, selon le cinéaste, est bien celle du "vivre ensemble". Banale, l'école 13 ? Pas tout a fait, car elle rassemble des enfants de toutes origines sociales et culturelles. L'école est fréquentée par une population belge plus ou moins aisée (notamment du fait de la proximité avec la RTBF), issue du haut de Schaerbeek ou d'autres communes. Depuis plusieurs années, des parents marocains et turcs principalement résidants du bas de Schaerbeek y ont également inscrits leurs enfants. La bonne réputation de l'école a aussi joué auprès de ces derniers ; comme n'importe quels parents, ils désirent la meilleure école pour leurs jeunes. De sorte que chaque année la pression aux inscriptions est très forte. Toutefois, dans ce lieu, les déterminismes de la ''ghettoïsation'' des écoles semblent avoir pu être contrée.