Prix Cinergie pour les Graines de cinéastes au BIWFF (Elles tournent), Comme un rayon de soleil sur la peau est le premier film d’Ynes Detraux.
Dans ce documentaire, la réalisatrice aborde le sujet du rapport au corps et à la vie affective et sexuelle des personnes hébergées aux « Petits frères des Pauvres », un centre d’accueil qui lutte contre l’isolement et la solitude des personnes âgées, prioritairement les plus démunies.
Comme un rayon de soleil sur la peau

Ynes Detraux, alors étudiante en Master « Écritures documentaires » à l’Université Aix-Marseille, nous emmène dans la cité phocéenne pour nous livrer un film sur le corps, le plaisir, la douleur, le souvenir, le temps qui passe et l’amour. Des rencontres pleines de complicité entre la réalisatrice et les habitant·e·s, des discussions sincères, directes, de l’émotion et de l’humour.
La cinéaste a choisi de filmer ces personnes au plus proche de leur visage, de leurs traits, de leur peau… Une réelle poésie se dégage au fil des images. Ce documentaire à la fois solaire et profond nous livre des moments de confession très forts, mais aussi des instants d’humour, plus léger, de la vie de ces femmes et de ces hommes souvent invisibilisé·e·s.
Particulièrement touchante et attachante, Marie-Christine nous livre le récit dur d’un corps ayant traversé des épreuves de pédocriminalité et de viols, mais aussi une histoire d’amour très forte avec le père de son fils. Daniel chante, guitare désaccordée à la main, les tubes de sa jeunesse. Sainnilia nous fait rire avec une fausse naïveté quand elle aborde le sujet de l’homosexualité.
La sexualité est abordée en toute simplicité et sans détour, comme les autres questions. Ynes Detraux réussit à ne pas en faire un sujet tabou, aucune scène gênante ou indiscrète, juste des personnes qui discutent avec respect et douceur de tous les aspects de la vie affective.
Comme un rayon de soleil sur la peau nous laisse effectivement un sentiment léger, le sourire au coin des lèvres, comme une caresse, un doux souvenir d’une journée d’été à Marseille…









