Thomas de Thier est aussi étonnant et paradoxal que son cinéma. Avec Le goût des myrtilles, il réalise une fable philosophique sur un couple âgé qui, s'acheminant vers la mort, redécouvre les émotions de l'enfance. S'il en parle généreusement, ce n'est pas pour autant qu'il en livre les clés. Il dit oui, puis non, théorise, presque sûr de lui puis jette l'éponge dans un très doux « je ne sais pas ». Ses cheveux grisonnent et il a des regards de gosse. Il est présent mais pour autant, il flotte un peu, ailleurs, loin de nous, de tout.
Rencontre avec un cinéaste ambitieux et modeste, doucement cruel et tendre comme son dernier film.