Nora Martirosyan est réalisatrice. Son premier long-métrage, Si le vent tombe, a bénéficié d’une double mise en avant au Festival de Cannes 2020, via sa sélection en compétition officielle ainsi qu’à l’ACID (Association du Cinéma Indépendant pour sa Diffusion). Le film, dans lequel on retrouve Grégoire Colin, se déroule dans le territoire autoproclamé de Haut-Karabagh (une région autonome de l'Azerbaïdjan) qui n’est reconnu par aucun État membre de l'ONU. Depuis 1994, un cessez-le-feu y a eu cours jusqu’à ce qu’une guerre y éclate fin septembre 2020, provoquant la fuite de la moitié de la population du Haut-Karabakh (depuis un nouvel accord de cessez-le-feu a été signé fin novembre 2020).
De passage au FIFF en octobre dernier, Nora Martirosyan est revenue sur la genèse de son film qu’elle porte depuis 11 ans déjà. Elle évoque aussi dans cet entretien sa collaboration avec la Belgique qui a co-produit le film (via Kwassa Films) mais aussi l’importance du son et son travail d’écriture avec l’écrivaine Emmanuelle Pagano.