Ce 14 novembre avait lieu, à Bruxelles, le festival de courts-métrages intitulé « Het Grote Ongeduld ! » (ou « la Grande Impatience ! »).
Organisé par le Service Culturel de la Vrije Universiteit Brussel, celui-ci est ouvert aux étudiants des dernières années de toutes les écoles de cinéma de Belgique. Des prix importants ont été attribués (Retrouvez le palmarès dans les brèves). Dans le cadre de ce festival, nous avons pu interroger Stanislas Berrier, étudiant sortant de l'INRACI, pour son film Anima qui a remporté le prix de LaDeux.
Stanislas Berrier, réalisateur d'Anima, Prix de laDeux au Grote Ongeduld

Cinergie : Stanislas Berrier, peux-tu nous parler un peu de ton film Anima qui vient de recevoir le prix de LaDeux grâce au festival de courts métrages Het Grote Ongeduld ! (La Grande impatience !) ?
Stanislas Berrier : L’histoire est un peu compliquée donc je ne vais pas tout expliquer comme ça.
S. B. : C’est très… en fait, même le synopsis est très compliqué. C’est un type qui meurt, et qui devient collecteur d’âmes. Il doit donc collecter les âmes des morts. Un maître lui apprend comment faire. En même temps, il revoit sa petite copine parce que même s'il est mort, il arrive à apparaître aux vivants. Il la voit donc, et il apprend qu’il va devoir collecter son âme. Il va essayer alors de changer le cours du destin…
S. B. : Oui, je l'ai écrit avec Raphaël Nieto, un très bon copain de l’INRACI. C’est le deuxième film que nous faisons ensemble. Raphaël était l'assistant réa' sur mon précédent film à l'INRACI, L’Offense.
S. B. : LaDeux a acheté les droits de diffusion, et mon film va passer sur la chaîne fin 2008 normalement.
Puis, je suis arrivé en Belgique. J’ai fait une école préparatoire qui s’appelle..., mais bref, une école qui ne sert à rien (rires). J'ai donc décidé de m'inscrire à l'INRACI et je viens de terminer.
S. B. : La motivation, c’est sûr que ça en donne. Maintenant, on n’est jamais totalement content d’un film qu’on fait. Je pense que personne ne peut dire que son film est parfait. Et puis d’ailleurs ce n’est pas mon film ! C’est le film d’une équipe. On a tous participé, on a tous trimé parce que… c’est dur un tournage, faut savoir le vivre. Ça n’est pas aussi simple…
Dans le film, il y a une scène tournée dans la chambre d’un technicien, et c'est la maman du cadreur qui tient le rôle de la voisine. C’est le « système D », quoi !
À part trois acteurs qu’on a trouvés sur un site de comédien, tous les autres étaient des amis d’amis etc…budget limité donc options limitées.
S. B. : Le budget ! Je crois qu’on a dépensé quand même heu… à peu près 8000 €. Il faudrait demander au producteur, mais ça doit être à peu près ça !
On a tourné en mini 35. C’est un système qui permet d’obtenir une image avec une profondeur de champ réduite. C'est-à-dire des images qui ressemblent un peu aux images photo, pellicule. Quelque chose avec un sujet net, un arrière-plan, et un avant-plan flou. Ça donne un peu d’intimité à l’image, quelque chose d’un peu « pelliculeux » auquel on n’a pas l’habitude. Ce petit machin, je l’ai fabriqué moi-même. Ça existe dans le commerce, mais ça coûte très cher, même à louer. Donc la solution pour moi c’était de fabriquer un système, bien sûr moins performant que les modèles commerciaux, mais moins cher aussi.
S. B. : Oui c’est mécanique et optique, plutôt optique en fait.
S. B. : Achat de l’hélicoptère sur eBay. (rires)