C’est bientôt la fin de l’année scolaire, mais aussi pour ces trois amis la fin d’une époque. Garvey, Bas et Stag se préparent doucement à entrer à l’école secondaire, et à laisser derrière eux l’enfance et (peut-être) leur amitié. Dans ce documentaire signé de la réalisatrice Aisha Adepoju, c’est un moment de transition unique que la cinéaste nous donne à découvrir, à hauteur d’une enfance dont on perçoit rarement les questionnements.
Wheelie Boys de Aisha Adepoju

Car si les trois garçons passent tout leur été ensemble, à la fois complices et taquins, on sent la tension de la séparation qui approche derrière leurs échanges, leurs réflexions et les moments de discussion qu’ils entretiennent avec leur “coach” et ami vélociste. De jeunes diplômés (au travers d’une cérémonie pleine d’énergie) et trio indéboulonnable, les voici jetés dans le grand bain de la vie d’adolescent. Une transition qui, derrière le masque cool que ces trois amis essaient de se donner, semble bien les préoccuper.
Autour de leur activité favorite, le wheeling, la réalisatrice construit ce film entre moments de coolitude et questionnements existentiels, entre force et fragilité. Dans le monde du wheeling, nous découvrons ainsi autant une camaraderie qui porte ces garçons que les tâtonnements d’une masculinité en construction, sujet effleuré par la cinéaste.
“On va rester frères “ dit l'un des gamins, autour d’une après-midi de pêche à la ligne dans les derniers instants de l’été. Mais, comme s’il avait déjà conscience de vivre les derniers instants de l’une de ces amitiés qui s’effritent au cours de la vie, il le dit plus pour se convaincre lui-même que parce qu'il en est certain.
Wheelie Boys est à découvrir dans le programme “‘Les Chemins de Grandir”, une sélection de courts métrages du Filemon Festival.









