Alors que le festival de Cannes s’achève à peine, le prochain grand rendez-vous du cinéma aura lieu sur les bords du lac d’Annecy, pour la 48e édition du prestigieux festival international du cinéma d’animation. Pourtant, rares sont les médias belges qui feront le déplacement en compagnie de la centaine de professionnels francophones et flamands pour qui c’est un rendez-vous incontournable. Derrière ce manque d’engouement de la presse se cache en fait un constat quelque peu amer : le cinéma d’animation made in Belgium peine à exister, faute de financements adéquats, et ce malgré un public bien souvent au rendez-vous. Car c’est un fait, dans une industrie où la série et le long-métrage sont les caisses de résonance les plus fortes, la Belgique peut compter ses accomplissements animés de ces dernières décennies sur les doigts de la main. Notre pays n’a-t-il pas les épaules pour ce type de productions majoritaires, ou bien est-ce une question plus complexe?
Au travers de ce dossier, et avec l’aide de professionnels du secteur, nous tentons de donner quelques clés pour comprendre ce qui coince dans l’industrie du cinéma d’animation Made in Belgium, pourtant riche en talents et en potentialités.