Un sacré train de vie
Un plan-séquence décoiffé et décoiffant s'ouvre comme on ouvre des yeux ensommeillés et fait défiler une série de stratagèmes de réveil plus farfelus les uns que les autres. Au saut du lit, attiré par l'odeur du café, secoué, agressé, le dormeur parcourt son chemin matinal – sa routine – dans une maison toute mécanisée à la manière d'un train électrique, vivante et assassine qui, à tout instant, menace de l'ébouillanter, l'assommer, l'écraser, l'embrocher...
Le réveil est vital et le café a un goût d'urgence pour notre bâilleur traînard, qui répond au doux nom de Robert. Au bout du périlleux parcours, le but ultime de la démarche, à savoir la fermeture de la barrière du passage à niveau. Nos encouragements fusent : Allez Robert, tu peux le faire !