Après En lo escondido (Ceux qui attendent dans l'obscurité) et Los Abrazos del Rio (L'étreinte du fleuve), Noche herida(Nuit blessée) est la dernière partie de la trilogie colombienne de Nicolas Rincon Gille. Titillé par le questionnement d'un père anthropologue, curieux des croyances populaires, Nicolas sait que les personnes sont capables d'imaginer tout un système d'existences et de pouvoirs, d'explications surnaturelles non contrôlables pour surmonter l'inacceptable. Dans ses films d'apparence folklorique ou sociale, où le mystique a la place qui lui est dévolue en Amérique latine, Nicolas démasque l'omniprésence des paramilitaires, la peur qu'ils engendrent et les choses que la population installe pour s'en protéger.
Noche Herida est en cours de montage. Les quelques séquences vues nous ont fait penser à des séquences de films de fiction, avec des angles variés, qui se succèdent comme si plusieurs prises avaient été faites d'une même action.
C'est sur l'aspect technique de prises de vue du documentaire que nous nous sommes penchés.