Don’t Come Knocking, le dernier film de Wim Wenders, projeté en avant-première à la Grande salle Henry Le Boeuf du Palais des Beaux-Arts, le 1 octobre, sortira en salles dans le courant du mois. Vingt ans après Paris,Texas (Palme d’Or à Cannes en 1984) Wenders retrouve Sam Shepard, son scénariste qui, dans Don’t Come Knocking, tient le rôle principal. Vous pourrez découvrir dans la même période, au Musée du cinéma, une rétrospective de ses films. Pour un photographe, Wenders est un problème. Il change de lunettes tous les six mois tant et si bien que les photos que nous avons prises en 1984 au Goethe Filminstituut lors d’une rétrospective organisée avec Cinélibre…
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Souvent, quand on raconte, on essaye de définir les personnages pour expliquer qui ils sont, alors que ce qui m’intéresse c’est ce que je ne sais pas des gens, ce qui m’échappe. Donc, à l’écriture, je me suis attaché à ne pas parler de leur passé, à les définir par rapport à leur présent. Au moment du tournage, pour continuer dans cette voie, j’ai fait de nombreux plans « volés », ou les acteurs ne sont pas conscients du travail de la caméra.
Harry Cleven nous parle de ses débuts hasardeux au théâtre qu’il n’aimait pas vraiment. Le cinéma lui donne l’occasion de fréquenter des réalisateurs…
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Nous sommes au printemps 1986, Geneviève Robillard, directrice de production, nous emmène Philippe Reynaert, le rédac chef de Visions et moi à Ostende sur le tournage du premier long métrage de Jean-Pierre Dardenne et Luc Dardenne. Falsch, adapté d’une pièce de René Kalisky est tourné en 16mm (puis gonflé en 35mm) de nuit dans l’aéroport d’Ostende. Dans la salle de départs et d’arrivées. Après un entretien de Philippe Reynaert avec les réalisateurs, lors du dîner, les frères nous suggère d’illustrer l’article en les prenant à l’extérieur sur la piste d’atterrissage, Avec, un vieux quadrimoteur…
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"J'aime jouer des personnages. Petite, je faisais le cow-boy, Chaplin et j'adorais les films où jouait, chantait et dansait Audrey Hepburn. Je crois que je serais bien dans une tragédie en aveugle comme "Lumière dans la ville" ou même une comique ou une romantique. J'aime les extrêmes. J'aime la rencontre dans un couloir chic avec Marie-France Pisier, son regard, le tournage de sons, le tournage de "Une chinoise sous les fusils de la Gestapo" à Bourigne, une échange avec la comédie chinoise... J'aime le vieux cinéma, celui qui est sobre, dénudé où le regard du personnage est profond et où l'on voit ses expressions. J'aime les bons scénarios où l'histoire… Lire l'article
Ex-futur peintre, acteur timide ou encore cinéaste attiré par les situations troubles, Harry Cleven est avant tout un créateur aussi exigeant qu'insatisfait.
Enfant, il est touché par Bambi, puis par l'humour des films de Laurel et Hardy. Il bascule ensuite vers une fascination plus sombre : "Adolescent, le comble de l'art pour moi, c'était des vampires dont le sang gicle, filmé au ralenti. Et en particulier, La Fiancée du Vampire".
Malgré cette attirance pour le cinéma de genre, il envisage son avenir dans les beaux-arts. Il cherche à s'inscrire dans une école de peinture à Liège, mais le hasard lui indique une autre voie :
"J'ai appelé le…
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Christian Mesnil, l'amoureux
L'architecture. Le ciné-club. La chanson française. Le documentaire. La fiction. Le projet du bio pic sur Victor Horta... Ce gros plan est un voyage inachevé sur l'art en permanente rénovation de Christian Mesnil. Henri Storck avait bien raison en considérant l'oeuvre du réalisateur « d'une variété déconcertante ». Ce qu'il aurait pu ajouter c'est que Christian Mesnil, à 64 ans, est toujours fier et amoureux de cette variété.
L'amour pour le cinéma remonte à son enfance. « J'allais voir beaucoup de films avec ma mère au Cineac Nord, une salle qu'on a oublié aujourd'hui mais qui…
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Née en Pologne, ayant passé son enfance à Paris et fait des études de cinéma à Bruxelles, Joanna Grudzinska combine les influences en mélangeant l'Est à l'Ouest. Bien qu'ayant vu plein de bandes à la télévision française, c'est Casablanca de Michaël Curtiz qui est le premier film qu'elle ait vu en salles. A Paris, vers l'âge de dix ans, en compagnie de sa mère. « Ma mère était très émue par ce film qu'elle adore mais moi-même sur le moment je n'en ai pas tout de suite compris les raisons. A la fin, ils partent chacun de leur côté, et à l'époque, je me disais : oui, bof ! »
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Valérie Lemaître est née le 19 avril 1968. Après une candidature en philosophie à l'Université libre de Bruxelles , elle a suivi une formation de comédienne au Conservatoire de Bruxelles où elle décrochera le Premier Prix d'Art Dramatique en 1991. Elle a également suivi une licence au Centre d'Etudes Théâtrales à l'Université de Louvain-La-Neuve.
"Ce que j'aime le plus dans le métier d'acteur, c'est la permission de s'oublier dans un autre moi, s'inventer une autre vie et se projeter dans une âme inconnue pour l'expérimenter... Deviner ou essayer de comprendre ce qui l'agite, d'où vient son mal-être ou…
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"Quand j'étais enfant, nos parents nous emmenaient au cinéma une fois par an, pendant les vacances de Pâques, voir le dernier Walt Disney généralement. Ce jour-là, c'était la fête." Hormis les productions de l'oncle Disney, Benoît n'est pas vraiment branché sur le spectacle qu'offrent la télé, le cinéma ou le théâtre. Son métier d'acteur n'est pas le résultat d'une vocation d'enfance.
"C'est le fruit d'une longue errance... J'ai décidé ça vers vingt-quatre ans. Tout d'un coup, j'ai basculé dans le théâtre. Durant l'adolescence, je ne savais pas ce que je voulais…
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Celine, une grande blonde dégageant une joie de vivre contagieuse, rayonnante, pleine de peps, a la candeur d’être surprise lorsque nous lui annonçons qu’elle est le premier agent représentant les comédiens en Belgique. Tout le monde connaît la puissance des agents américains, à Hollywood, dans le montage artistique et financier d’un film. Pareil pour la France qui, il est vrai, possède une industrie cinématographique produisant quelque cent quarante longs métrages par an. Celine n’ayant pas eu un parcours dans le sérail du cinéma belge, cela lui a donné une autre vision de celui-ci. Telle la Céline de Jacques Rivette (dans Céline et Julie vont en bateau)… Lire l'article
Nous avons quitté notre écran d'ordinateur un peu rachitique et avons péripatétiquement réfléchi au sujet en arpentant nos locaux. La photographie et le cinéma. C'est un vieux couple qui a fait les quatre cents coups ensemble. Deux repères nous viennent à l'esprit :
1. à la fin de l'avant-dernier siècle, après les expériences d'E. Muybridge qui découpe en séquences le galop d'un cheval, mais pas seulement d'un cheval, E.-J. Marey invente la chronophotographie (10 images par seconde).
2. Avec Retour à la raison, sans remonter au XIXe siècle, ce sacripant de Man Ray (nous préférons ses nus féminins) réalise…
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Comédien et producteur, Pierre Lekeux a deux casquettes qu'il vient d'enfiler dans Strass, un long métrage de Vincent Lannoo qui a obtenu le label Dogma 95 et sera présenté en compétition au Festival de Namur 2001. Dans ce film qu'il produit et dans lequel il joue, Pierre Lekeux dévoile une partie de sa vie.
Réalité ou Fiction ? Allez savoir ? Lorsqu'il déclare à votre serviteur que le gros plan que nous lui consacrons ressemble au scénario du film, nous nous interrogeons : sur quelle toile sommes-nous ? Dans quel vaisseau spatial nous entraîne-t-il ? Quelle stratosphère va-t-il nous faire explorer?
"Je suis né en 1960 sous le signe des Béliers",…
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Né à Huy en 1960, on pourrait croire qu'Yves Hanchar coule une enfance heureuse, en bord de Meuse. Et bien, non. Il fait le trajet entre la plus petite ville du royaume et la plus grande ! Il arrive donc à l'âge de trois ans à Bruxelles et ne découvre, bon sang de bois, le cinéma qu'à l'âge de treize ans. Le bel âge pour en tomber amoureux. " Moby Dick de John Huston m'a beaucoup marqué. C'était la première fois que j'allais dans une salle. C'était très impressionnant avec un côté un peu irréel qui consistait à entrer dans une salle sombre au moment où la lumière bascule. C'est un moment magique… Lire l'article
Les familiers de notre site connaissent bien les textes que Philippe Simon consacre au cinéma belge, de préférence documentaire ou qui se fait dans les marges de la production courante. Notre collaborateur réalise également des films. Après Sans réserve (l'Amérique des Indiens) dont nous avons rendu compte, Philippe Simon s'est tourné vers l'Asie. Parti au début de cette année avec Johan van Den Eynde en Irian Jaya (Papouasie occidentale), après des repérages effectués l'an passé, Philippe Simon a entrepris de réaliser un film (une co-production Underworld Films/CBA) sur les Papous dont la civilisation pré-industrielle le fascine. Nous avons appris qu'il… Lire l'article
Le cocktail Benoît Lamy : un mélange de coup de cœur (pour lui l'émotion est une vertu) et de provocation spontanée. Son talent : la sincérité. Réalisateur, producteur, président du CBA, il taille un costume aux certitudes formatées de langue de bois. Tenace, il jette rarement l'éponge. Tout petit, à Arlon, où il est né, son premier choc cinématographique a lieu en découvrant les dessins animés qu'il va voir avec ses trois frères.
Le cocktail Benoît Lamy : un mélange de coup de cœur (pour lui l'émotion est une vertu) et de provocation spontanée. Son talent : la sincérité. Réalisateur, producteur,…
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