L'une de vos collègues m'a dit: "Ce film, jamais je ne pourrai le faire de ma vie en Belgique !"
Concédons-le, avec ces premières fraîches soirées automnales, la perspective d'aller voir un documentaire de plus de deux heures sur l'indépendance flamande n'est pas franchement l'idée de sortie la plus attrayante du moment.
Et pourtant. De Bruxelles à Eupen, en passant par Charleroi, tous ceux qui l'ont vu le savent : bien qu'il traite de politique belge, un sujet qui finit par rendre indifférent, voire lasser nombre d'entre nous, Ceci n'est pas un lion, un film hors-norme en tout point (voir notre critique), mérite une grande attention.
Avant de nouvelles projections qui se tiendront dans la capitale et en Wallonie, il nous semblait logique d'en savoir un peu plus sur son réalisateur Jean-Pierre Roy, un Canadien de 52 ans jusqu'ici inconnu chez nous, et qui se partage depuis peu entre son Québec natal et Bruxelles. Rencontre avec un cinéaste atypique, qui est par ailleurs un indépendantiste québécois autoproclamé.