The Silence of The Banana Trees n’a rien de silencieux. Il est rempli de son, de musiques, de paroles. À la manière des bananiers qui accompagne Mihály, nous écoutons, nous contemplons et ressentons ce qu’il y a autour.
À Budapest, Mihály Fekete a rempli sa maison d’œuvres d’art réalisées par sa fille Réka, qui vit à Amsterdam et avec qui il n’a pas parlé depuis des années. La décision de cette dernière de garder ses distances avec son père lui est douloureuse. Le film d'Eneos Çarka est une tentative de réunir père et fille.
The Silence of The Banana Trees de Eneos Çarka
Publié le 05/11/2024 par Max Meunier / Catégorie: Critique
Le documentaire nous raconte la relation entre un père, Mihály, et sa fille devenue artiste reconnue, Réka Fekete. Une relation riche de création commune, de contemplation, de voyages, de sensorialité. Sa fille ayant contracté un cancer a décidé de prendre ses distances avec son père pour prévenir la tristesse que cela pouvait générer. Le réalisateur, Eneos Çarka, en a décidé autrement en écrivant une lettre à Réka. Grâce à ce documentaire, ils ont repris contact.
La force de ce film réside dans l’immersion qui est proposée. Elle agit à la fois sur la sensorialité tout comme le relationnel. Le parti pris de nous faire sentir le quotidien de Mihály, dans sa nature avec l’usage des archives très documentées des moments avec sa fille, nous immerge constamment. Il s’agit presque d’un voyage à travers une caméra tantôt volante, tantôt dont on sait qu’elle est tenue par le réalisateur. Un voyage touchant entre un père et sa fille. Un voyage dans l’art qui les a bercés jusqu’à la création d’une œuvre qui leur rend hommage. Dans sa grande délicatesse, il nous prend par la main et quittons notre siège pour s’inviter avec eux, entendre les oiseaux, sentir le soleil caresser notre visage, parcourir la maison qui a hébergé Mihály et Réka, leurs créations et l’amour qui agit entre eux.
