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BIFFF Market: Films on sale et Work in progress

Publié le 04/04/2018 par Marceau Verhaeghe / Catégorie: Événement

Pour la deuxième fois le BIFFF met en place, à côté du festival, un marché du film destiné aux professionnels. Du 4 au 6 avril, il accueillera des réalisateurs et des producteurs, pour la plupart étrangers, venus présenter leurs films à des partenaires intéressés par leur distribution ou leur diffusion en Belgique ou au Benelux. Le marché, c’est aussi des rencontres, des projections et des conférences, généralement réservées aux professionnels. Enfin, pour sa deuxième édition, ses promoteurs se lancent dans une initiative très intéressante : Ils proposent cinq Work in Progress (WIP) aux amateurs d’investissements. Nous avons demandé à Romain Roll, le patron du BIFFF Market, de nous en dire plus.

 

BIFFF Market: Films on sale et Work in progress

Romain Roll : Il s’agit de films déjà bien avancés mais qui sont un peu courts en financement et sont à la recherche d’un complément de budget ou d’une aide technique, par exemple dans le domaine des effets spéciaux. Nous en présentons cinq, venus d’Italie, Serbie, du Maroc, d’Allemagne et du Chili, et nous leur consacrons une journée du marché. Le 5 avril, donc, les participants auront l’occasion de découvrir les possibilités du Tax Shelter en Belgique, d’être présentés aux firmes belges spécialisées dans la post production, et bien sûr, de visionner les projets sélectionnés.

Cinergie : C’est beaucoup une journée sur les trois jours du marché.
RR : C’est vrai, mais nous croyons fort dans ce projet qui nous parait important pour donner une chance à de jeunes réalisateurs de terminer leurs films. La Belgique est une terre privilégiée dans ce domaine. Il y existe moins de préventions qu’ailleurs par rapport aux films de genre. Certains des films qui ont eu le plus de succès au niveau de la production belge sont des films de genre. Et puis il y a le BIFFF dont la notoriété n’est pas négligeable. Enfin, la Belgique est un terrain favorable aux coproductions, notamment grâce au Tax Shelter, et nous avons des professionnels reconnus mondialement dans le domaine de la post production et des effets spéciaux.

C : Es-tu satisfait de l’accueil reçu de la part des professionnels ?
RR :
Oui. Bien sûr, il y a encore du travail car on n’a pas l’habitude de telles initiatives. J’espère en tous ca que cette idée va se répandre dans les milieux du cinéma et que nous aurons à l’avenir plus de réponses de la part des maisons de production belges. Nous sommes conscients évidemment que le film de genre reste une toute petite niche dans le monde de la production de films, mais les Oscars obtenus par Guillermo Del Toro et La forme de l’eau nous offrent de plus vastes horizons. On espère que la façon de penser aux films de genre va s’élargir et permettre d’ouvrir quelques autres portes.

C : Vous dites que cette initiative est originale, mais de nombreux marchés offrent des possibilités de coproduction. Le BIFFF lui-même en a accueilli un il y a quelques années ?
RR :
Il y a d’autres marchés du film qui permettent le développement de coproductions, mais le plus souvent, ils travaillent sur des projets qui en sont encore à l’entame de leur vie : au stade de l’écriture, ou pour lesquels quelques images au plus ont été tournées. Nous nous intéressons plutôt à des produits presque finis, qui se trouvent à court d’argent pour terminer le film ou qui cherchent une aide technique spécifique. A ce niveau là, nous sommes les seuls en Europe.


36ème Brussels International Fantasy, Fantastic, Thriller and Science Fiction Film Festival, du 3 au 15 avril 2018 à Bozar. Toutes informations, et réservations sur le site du festival: http://www.bifff.net

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