Léger décroché du coeur
Claire Burger avait frappé fort avec son premier long-métrage co-réalisé avec Marie Amachoukeli et Samuel Theis. Party Girl faisait, en 2014, l’ouverture de la section cannoise Un Certain Regard et quittait la Croisette avec la Caméra d’or. Quatre ans plus tard, C’est ça l’amour frappe à nouveau, mais surtout juste. Quand Armelle décide de prendre de la distance, Mario se retrouve avec ses deux filles dans la maison familiale. L’aînée va fêter ses 18 ans, la cadette découvre l’amour et cela ne va pas de soi. Mario, lui, tente de tenir la barque, de rassurer ses filles, de retrouver sa femme, qui le quitte, pourtant, inexorablement. Prix du meilleur réalisateur aux Journées des Auteurs du Festival de Venise cette année, C’est ça l’amour ne paie pas de mine et c’est là toute sa saveur. Humble et délicat, le film est le portrait gracieux et sensible d’un homme blessé dans la tempête d’une séparation. (Prenez garde, ça va spoiler sec – si tant est que l’intrigue de ce film soit ce qui vous intéresse.)