L'homme au monde coupé
Il y avait dans Murs, son premier court métrage, un face à face très bergmanien entre deux personnages. Deux femmes murées dans leur silence pesant, enfermées, plus pour très longtemps, sous le même toit, restaient prisonnières de leurs rôles sociaux et n'arrivaient à s'en décaler petit à petit qu'à force de douleur. C'était un film lent, dur, frontal résolu dans un seul geste finalement bouleversant. Avec Les corps étrangers, Laura Wandel réalise un face à face d'un tout autre genre. Elle traque, au plus près de sa peau, les émotions d'un homme qui se heurte à tout ce qui l'entoure. Un court métrage dense et puissant, sélectionné au Festival de Cannes en Compétition officielle et qu'on pourra découvrir au Brussels Film Festival (jeudi 12 juin à 19h00).