Les orphelins grandissent aussi
Vincent Lannoo et son humour décalé, son univers foutraque peuplé de vampires (Vampires), de pov’fille enfermée dans des coffres de voiture (Ordinary man) et de gourous théâtreux pervers (Strass), signe, avec Little Glory, une fresque mélancolique sur l’adolescence au cœur du Michigan. Si l’on ne s’étonnera pas de retrouver le cinéaste outre-atlantique pour un film qui emprunte, comme tous les précédents, aux genres américains, on sera sans doute surpris par le sérieux de l’entreprise. Little Glory renouvelle son cinéma en douceur, l’enrichi de nouvelles influences, lui fait prendre une nouvelle direction, sans pour autant se démarquer radicalement de ce qui fait son style.