Comme à Ostende, un moyen métrage jeté comme un coup de dé, vibrant et vivant de toutes ses scènes au Festival de Namur. Depuis, Delphine Lehericey a réalisé deux documentaires remarqués dont Les Arbitres, un étonnant plongeon dans la vie mouvementée de ceux qui font la pluie et le beau temps – et non sans risques - des terrains de foot. Puppy Love, son nouveau long métrage, est sélectionné au prestigieux Festival International de San Sebastián où il a été chaleureusement accueilli par une salle comble de jeunes adolescents. Et si par hasard on n' était pas en Espagne, on pouvait filer à Zurich le découvrir avant son passage quelques jours plus tard au Festival francophone de Namur où, dans la compétition Emile Cantillon, il a remporté le prix BeTv. Et le voilà enfin sur nos écrans.
Tendre, jamais mièvre, toujours juste et quelquefois rock'n'roll, Puppy Love est un très beau premier film - ou second film de fiction, on ne sait plus, et cela n'a pas d'importance - qui suit pas à pas l'apprentissage amoureux entre fragilité et curiosité d'une jeune fille en plein grandir. Au risque parfois de se perdre, au plaisir enfin de se trouver. À l'image de Diane, sa jeune héroïne, Delphine Lehericey trace elle aussi son chemin cinématographique entre détermination et questionnement, dans le plaisir des quêtes et des expériences toujours renouvelées.