Dans le grain vibrant du 16 mm, This Art Will Never Die nous entraîne dans une petite boutique de cassettes et de CD à Beyrouth. Un film sensoriel qui rend hommage à ces passeurs discrets grâce à qui la musique continue d’exister malgré le temps, la poussière et l’oubli.
This Art Willl Never Die, de Léo Malek

Le réalisateur capte la voix du vendeur, témoin d’un autre âge, qui retrace l’histoire de la musique enregistrée : les années 80, âge d’or de la cassette ; les 90 et 2000, celui du CD ; et aujourd’hui, l’ère froide de l’USB. Pour lui, la musique ne mourra jamais — elle est aussi ancienne que l’humanité. Le business des cassettes non plus, il vend toujours et il est confiant pour le futur.
On n’entend jamais les artistes évoqués. À la place, les pochettes d’albums défilent comme des icônes silencieuses : Tony Hanna, surnommé le “Lebanese Dali”, mais aussi Ahmed El Sherif, Kadim Al Sahir ou Wael Jassar. Ces images muettes suffisent à faire résonner la mémoire de toute une culture, entre tradition populaire et traces du modernisme.
Tourné à Beyrouth en 2024, le film s’impose comme une expérience d’ambiance, à la manière d’un mini Strip-tease : sans effets, sans artifices, mais avec une sensibilité rare à la texture du réel.
Sélectionné au BAFF 2025 (Brussels Art Film Festival), This Art Will Never Die célèbre le monde des disquaires et la passion de la musique. Le réalisateur sera présent lors de la projection pour rencontrer le public.
https://baffestival.be/fr/portfolio-item/this-art-will-never-die/