Métier : Réalisateur
Ville : Bruxelles
Province : Bruxelles-Capitale
Pays : Belgique
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Date de naissance 14/03/1956
Etudes:
Professeur en Arts Plastiques (Régent, Ecole Normale de Mons, 1979)
Profession:
- Cinéaste, peintre et sculpteur
- Producteur indépendant (MGV Productions sprl à Bruxelles et Monkey Productions sprl en Hainaut)
- Professeur associé (mi-temps) en cinéma d’animation à l’Université de Lille 3.
ROLLER MONSTER (FR)
ROLLER MONSTER (ENG subt)
HUMORT (FR)
HUMORT (ENG)
UNE CHAROGNE
ARTHUR ET VINCENT
Un soir - de pleine lune -
Etant donné que je fais des courts métrages, je ne serai pas long.
Vers l'âge de onze ou douze ans, après la messe (obligatoire) du dimanche matin, j'allais voir les péplums au cinéma de quartier. J'adorais ça parce que le spectacle était grandiose et coloré mais surtout parce qu'il était souvent très marrant. Les énormes rochers que Samson ou Hercule balançaient sur les affreux méchants rebondissaient comme de vulgaires boîtes en carton. Pour moi, le cinéma n'était rien d'autre qu'un grand divertissement au même titre que la foire du midi avec ses explosions d'images kitsch et bruyantes, jusqu'au jour où, dans une minuscule salle d'école, un instituteur cinéphile eut l'idée de projeter un film en noir et blanc d'Ingmar Bergman intitulé : les Fraises sauvages. Les premières images de ce film m'ont tellement bouleversé que je m'en souviens encore aujourd'hui comme si je les avaient vues il y a quelques jours à peine. Cette scène de rêve incroyablement inquiétante et mystérieuse m'a fait comprendre que le cinéma pouvait presque procurer les mêmes émotions profondes et intenses que celles ressenties pour un être cher. Mais la véritable raison pour laquelle je fais du cinéma est peut-être celle-ci : lorsque j'étais enfant je rêvais d'être astronaute pour pouvoir aller me balader sur la lune. Un soir - de pleine lune -, après avoir vu plusieurs films de Méliès, je me suis rendu compte qu'il était possible d'y aller (et même au-delà) sans être astronaute, il suffisait d'être cinéaste, c'est ce que je suis devenu. Comme les images oniriques de Méliès ou, bien plus tard, de Fellini, de Tarkovski ou de Greeneway, celles de Bergman m'ont incontestablement donné le goût de l'image en mouvement.