9 mois plus tard de Manuel Gomez
9 mois plus tard
Si l'on passe outre les nombreuses réalisations en Super 8 de ses débuts, 9 mois... est le vingtième court-métrage proposé par Manu Gomez en un peu plus de 20 ans. Quatre lustres au cours desquelles cet artiste complet s'est montré un franc-tireur brillant, à l'univers des plus personnels, souvent amusant, parfois agaçant, toujours passionnant. Un bail que Manu fête avec une petite méditation sur le sens de la vie (référence pythonesque obligée) en forme de neuf : neuf mois, neuf planètes, 3 époques de trois minutes. L'homme est conçu, il naît, il s'accomplit, il meurt et se fond dans le cosmos. Philosophique? Voire. Manuel Gomez est avant tout un artiste. Ce qui le passionne, c'est la recherche formelle. On retrouve son admiration pour les esprits universels de la renaissance (ici Léonard), mais l'artiste sait varier les formes, et passe de l'une à l'autre avec maestria. Les images s'enchaînent en florilège, virevoltant sur un rythme pulsatile, allegro ma non troppo. Un pur plaisir des sens, à défaut d'être vraiment prenant, émotionnellement parlant.