Le diable, probablement
Quai Churchill, dans le grand studio de la RTBF-Liège, une vingtaine de personnes s'agitent sous les sunlights. Cathy Mlakar, la scripte du film, joue la doublure lumière pour Aldo Piscina, lequel contrôle, à l'aide de sa Minolta IIIF, l'intensité de la lumière réfléchie sur son visage. Puis, côte à côte, Lio (la paresse) et Noël Godin (la luxure), le couple le plus insolite du cinéma, s'installent face à la caméra et allument Manuel Gomez qui les cadre avec soin, sous l'oeil attentif de Patrick Coeman, l'assistant-caméra (1).
" J'ai rencontré Lio sur le tournage de Palmyra, nous avons tout de suite sympathisé, me confie le réalisateur. Nous avons beaucoup discuté et des liens amicaux se sont noués. Lorsque je l'ai appelée chez elle, elle m'a dit :" je suis prête à travailler avec toi. "